Wall Street chute après les chiffres de l'emploi américain

Les places américaines ont nettement reculé ce jeudi en raison d'un nombre bien plus important que prévu de destructions d'emplois en juin. Le Dow Jones cède ainsi 2,63% à 8.281 points, le Nasdaq abandonne 2,67% à 1.797 points et le S&P 500 recule de 2,91% à 897 points.

Les mauvais chiffres de l'emploi ont pesé ce jeudi sur Wall Street. L'économie américaine a en effet détruit 467.000 postes en juin, bien plus que les anticipations des marchés. Les espoirs d'un retour rapide de la croissance outre-Atlantique se heurtent ces trois dernières semaines à une série de mauvais chiffres. L'indice de référence Dow Jones et l'indice élargi S&P 500 signent leur troisième semaine consécutive de baisse (Wall Street étant fermés demain, veille de la fête nationale), mettant ainsi un terme au rally observé depuis les plus bas enregistrés en mars.

A la clôture, le Dow Jones cède ainsi 2,63% à 8.281 points, le Nasdaq abandonne 2,67% à 1.797 points et le S&P 500 recule de 2,91% à 897 points. A noter que le New York Stock Exchange (NYSE), l'opérateur de la Bourse de New York a décidé de prolonger de 15 minutes les échanges en raison d'"irrégularités" de son système informatique.

Sur le front des statistiques, l'économie a donc détruit 467.000 emplois en juin, faisant grimper le taux de chômage à son niveau le plus élevé depuis 1983, à 9,5% de la population active (en hausse de 0,1 point par rapport à mai). Les économistes attendaient en moyenne 363.000 suppressions de postes, après 322.000 le mois précédent. Ces chiffres officiels, publiés par le département du Travail, confirment ceux du cabinet d'étude en ressources humaines ADP, faisant ressortir un nombre bien important que prévu de destructions d'emplois dans le secteur privé.

Toujours sur le marché de l'emploi, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont diminué la semaine passée outre-Atlantique, avec 614.000 dossiers déposés. Un chiffre conforme aux attentes des marchés. La moyenne mobile sur quatre semaines, considérée comme plus représentative d'une tendance, diminue légèrement mais reste à niveau très élevé. Le nombre de chômeurs indemnisés représente 5% de la population active, après avoir atteint fin mai un record historique à 6,835 millions de personnes.

Enfin, les commandes à l'industrie ont progressé de 1,2% en mai par rapport à avril, enregistrant leur deuxième mois consécutive de hausse. Les économistes attendaient un gain moins marqué, de 0,8%. Cette hausse est cependant à relativiser compte tenu du fait que la progression du mois d'avril a été revue à la baisse, passant de +0,7% à +0,5%.

Du côté des valeurs, la cotation de Lear a été suspendue (le titre plongeait de près de 25% pendant la pré-séance) après l'annonce de son prochain placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. L'équipementier automobile va ainsi pouvoir se restructurer à l'abri de ses créanciers, comme son homologue Visteon qui a déposé le bilan fin mai. Cette opération ne concerne que les activités américaines de Lear, qui ne parvient plus à faire face aux remboursements de diverses obligations.

NRG Energy chute de 5,60% à 24,59 dollars après que Exelon (-4,91% à 49,03 dollars) a relevé le montant de son offre de rachat hostile. Le numéro un américain de l'énergie nucléaire propose désormais 7,45 milliards de dollars pour acquérir son concurrent, soit 12% de plus que précédemment. Mais les marchés espéraient qu'il se montrerait plus généreux pour finaliser cette opération, qui lui permettrait de devenir le premier producteur américain d'électricité. Du coup, il sanctionne le titre de sa cible.

Les valeurs énergétiques pèsent fortement sur les indices ce jeudi alors que les cours du pétrole poursuivent leur baisse, pénalisés par une série de mauvaises statistiques et par la hausse plus forte que prévu des stocks d'essence aux Etats-Unis. Le baril perd ainsi plus de 2 dollars. Exxon Mobil recule pour sa part de 3% à 68,44 dollars, Chevron abandonne 2,93% à 64,57 dollars et Conoco Phillips cède 2,50% à 41,01 dollars. Les parapétrolières Schlumberger et Halliburton chutent respectivement de 4,99% à 51,57 dollars et de 6,71% à 19,31 dollars.

Enfin, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson perd 1,93% à 55,97 dollars. Il a annoncé ce jeudi l'acquisition de 18,4% du capital de son homologue irlandais Elan pour 1 milliard de dollars. Le laboratoire américain prendra à cette occasion l'essentiel des actifs et des droits liés au programme Alzheimer de son partenaire, dans lequel il investira 500 millions de dollars. Johnson & Johnson a indiqué que cette opération diluerait son résultat annuel par action de 2 à 3 cents.

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