Wall Street termine sans direction

Par latribune.fr  |   |  923  mots
Les places américaines ont terminé sans direction mercredi, dans l'attente des premiers résultats trimestriels. Le Dow Jones gagne 0,18% à 8.178 points, le Nasdaq prend 0,06% à 1.747 points mais le S&P 500 abandonne 0,173% à 880 points.

Séance sans grand relief ce mercredi à Wall Street. En légère hausse à l'ouverture, après une chute de 2% mardi, les marchés ont profité des nouvelles prévisions de croissance mondiale du Fonds monétaire international (FMI). Mais le nouveau repli des cours du pétrole ont plombé les valeurs pétrolières, entraînant les indices américains dans le rouge. Les derniers échanges ont cependant permis aux indices de combler leurs pertes, pour terminer en ordre dispersé.

Les opérateurs sont restés prudents avant le lancement "officiel" de la saison des résultats du deuxième trimestre. C'est le géant de l'aluminium Alcoa qui ouvrira le bal ce soir après la clôture. Après trois semaines de baisse, les investisseurs cherchent désespérément des raisons d'espérer un retour rapide de la croissance. Et les spéculations sur la nécessité d'un nouveau plan de relance ne sont pas de nature à rassurer.

Le Dow Jones gagne 0,18% à 8.178 points, le Nasdaq prend 0,06% à 1.747 points mais le S&P 500 abandonne 0,173% à 880 points.

Le FMI a donc revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l'économie mondiale en 2010, conformément à ce qui avait déjà été anticipé par les marchés. L'organisme attend désormais une progression de 2,5% de l'activité l'an prochain, soit 0,6 point de plus que sa précédente prévision. Pour 2009, la contraction de l'économie est estimée à 1,4% (0,1 point de plus que l'estimation d'avril). Dans ses commentaires, le Fonds a expliqué que le pire de la crise était désormais passé, appelant toutefois à ne pas baisser la garde.

Sur le front des statistiques, les crédits à la consommation ont reculé pour le quatrièle mois de rang, baissant de 1,5% en rythme annuel en mai. Ce repli est cependant bien moins important qu'attendu par les économistes, qui s'attendaient à un repli près de trois fois supérieurs. Cependant, la baisse du mois d'avril a été revue à la hausse, passant à -7,8%. C'est la plus forte baisse depuis décembre 1990.

Du côté des valeurs, les compagnies pétrolières ont limité leur repli en fin de séance après s'être affichées en nette baisse, dans le sillage des cours du pétrole. Ces derniers perdent encore trois dollars ce mercredi après la hausse plus forte que prévu des stocks américains d'essence et de produits distillés. Exxon Mobil abandonne 0,27% à 66,38 dollars et ConocoPhillips chute de 1,20% à 39,51 dollars. Chevron progresse en revanche de 0,24% à 62,85 dollars.

Alcoa est resté dans le vert ce mercredi, prenant 0,74% à 9,48 dollars. L'action avait nettement reculé lundi, alors que le géant de l'aluminium devrait publier ce soir après la clôture une troisième perte trimestrielle consécutive. Des commentaires plutôt rassurants de son patron avaient permis au titre de rebondir mardi.

Les opérateurs téléphoniques AT&T et Verizon sont également en baisse, respectivement de 1,55% à 23,55 dollars et de 1,68% à 28,69 dollars. Sanford C. Bernstein a abaissé ce mercredi ses prévisions de résultats pour les deux groupes, mettant en avant la baisse des dépenses en téléphonie mobile de leurs clients en raison du contexte économique. Les profits par action sont désormais escomptés à 1,97 dollar (contre 2 dollar précédemment) pour AT&T et à 2,37 dollars (contre 2,41 dollar) et son concurrent.

Google progresse de 1,48% à 402,49 dollars. Le premier moteur mondial de recherche sur Internet compte une nouvelle fois s'attaquer à Microsoft, en proposant son propre système d'exploitation. Ce dernier viendra donc concurrencer Windows, qui s'accapare aujourd'hui plus de 90% du marché, pour les ordinateurs personnels dès le second semestre 2010. Google entend ainsi poursuivre la diversification de ses activités, après avoir déjà lancé son propre navigateur Internet et son système d'exploitation pour téléphones portables. Microsoft gagne de son côté 0,13% à 22,56 dollars.

Sur le secteur financier, les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley chutent respectivement de 2,96% à 138,32 dollars et de 2,60% à 25,47 dollars. Les deux titres réagissent à l'abaissement des prévisions de résultats de Sanford C. Bernstein. L'intermédiaire table désormais sur un bénéfice par action (BPA) de 2,92 dollars au deuxième trimestre pour Goldman Sachs, contre 3 dollars précédent. Pour Morgan Stanley, il mise sur une perte trimestrielle de 47 cents par titre, contre un déficit initialement attendu à 13 cents.

NRG Energy  grimpe de 5,43% à 23,28 dollars après que son conseil d'administration a rejeté la nouvelle offre de rachat hostile émise par Exelon (+1,11% à 48,28 dollars). Le numéro un américain de l'énergie nucléaire propose 7,45 milliards de dollars pour acquérir son concurrent, soit 12% de plus que sa première offre. En cas de succès de l'opération, la nouvelle entité deviendrait le premier producteur américain d'électricité. Cette offre, qui s'effectuera entièrement par échange d'actions, avait été lancée en novembre après le rejet d'une tentative de rapprochement amicale par la direction de NRG. Elle a été prolongée de deux mois, courant jusqu'au 21 août.

Enfin, Pepsi Bottling Group cède 0,30% à 33,55 dollars. Pourtant, le principal embouteilleur de PepsiCo, a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce à l'augmentation de ses prix. Ses profits ont progressé de 21% sur la période, à 211 millions de dollars. Hors exceptionnels, ils ressortent à 78 cents par action, soit 5 cents de mieux que le consensus des analystes. Le groupe est toujours la cible d'une offre de rachat de PepsiCo (-1,11% à 55,38 dollars), qui a réaffirmé ce mercredi qu'il comptait toujours mener cette opération à bien malgré le rejet de sa dernière offre.