Les déclarations du FSI font réagir Areva, STMicroelectronics et Accor

Le Fonds stratégique d'investissement indique être "un des actionnaires possibles" pour les actifs mis en vente par Areva, dont sa filiale de transmission et distribution d'énergie T&D, et une participation dans STMicroelectronics. Par ailleurs, le directeur du FSI se dit peu convaincu par le projet de scission des activités d'Accor.

Après avoir fait réagir le titre Technip mercredi - en annonçant avoir franchi le seuil de 5% du capital -, le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a continué d'animer le marché ce jeudi. En cause : des déclarations du directeur général, Gilles Michel, dans Les Echos.

Le dirigeant indique que le FSI est "un des actionnaires possibles" pour les actifs mis en vente par Areva, dont sa filiale de transmission et distribution d'énergie T&D, déjà convoitée par Alstom et Schneider Electric.

Areva, détenu à près de 91% par l'Etat français, a mis en vente son pôle T&D dans le cadre d'un plan de financement qui inclut également une augmentation de capital que le groupe de nucléaire espère finaliser avant la fin 2009. En Bourse, le certificat d'investissement Areva progresse bien avec un gain de 1,58% à 415,65 euros.

Parmi les autres actifs mis en vente par le groupe public nucléaire, le FSI se dit aussi intéressé par STMicroelectronics. Le titre du fabricant de semi-conducteurs signe une des plus fortes hausses du CAC 40 (+2% à 6,59 euros). La valeur profite aussi des déclarations optimistes de l'américain Texas Instrument. Ce dernier a révisé à la hausse sa prévision de bénéfice par action (BPA) au troisième trimestre.

Le FSI pourrait aussi entrer au capital du groupe minier Eramet, autre actif qui devrait être vendu par Areva. "Concernant Eramet, le FSI est évidemment un des actionnaires possibles, mais il y a d'autres acteurs en jeu", indique ainsi Gilles Michel. L'action Eramet évolue en baisse de 1,35% à 229,45 euros.

Critique envers Accor

Egalement dans le rouge, l'action Accor recul de 2,64% à 36,20 euros. Il s'agit de la plus forte baisse du CAC 40 ce jeudi. Le directeur du FSI désapprouve la manière dont le groupe hôtelier et de services a annoncé aux marchés le projet de scission de ses deux grands métiers. Pour rappel, le FSI est actionnaire à hauteur de 7,6% dans Accor après avoir récupéré la participation de la Caisse des dépôts (CDC).

"Il ne fallait pas informer les marchés comme s'il s'agissait d'une décision actée dans son principe", déclare Gilles Michel, jugeant qu'il aurait été "préférable de s'entendre sur les modalités de l'information externe à donner".

Accor a annoncé fin août qu'il avait lancé une étude sur la pertinence d'une séparation de ses deux métiers (hôtellerie et services prépayés) en deux entités autonomes, "ayant leur stratégie propre et les moyens de leur développement".

"Est-ce que ce projet donne à Accor les meilleures chances de se développer et de saisir des opportunités ? On doit se poser la question et il me semble que toutes les réponses ne sont pas encore là", a souligné le patron du FSI. Le fonds "se prononcera sur ce dossier important lorsqu'il sera présenté au conseil et au regard de l'intérêt qu'il aura pour l'avenir et le développement de l'entreprise".

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le FSI donne des leçons à Accor. On verra ce que donneront ses placements boursiers dans une dizaine d'années...

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