Accor grimpe malgré des doutes sur le projet de scission

Standard & Poor's a placé les notes du groupe sous surveillance négative, s'inquiétant du projet de séparation des deux activités d'hôtellerie et de services. Le titre reprend toutefois des couleurs.

Après avoir signé la plus forte baisse du CAC 40 jeudi,  Accor reprend des couleurs. L'action progresse ce vendredi à la Bourse de Paris de 2,51% à 37,11 euros malgré des doutes qui commencent à être soulevés sur le projet de scission des deux grands métiers d'hôtellerie et de services.

Ainsi, l'agence de notation financière Standard & Poor's a annoncé avoir placé les notes du groupe sous surveillance négative. Pour l'instant, la note à long terme d'Accor est à "BBB" et celle à court terme à "A-3", mais elles pourraient être abaissées.

Cette mise sous surveillance s'explique par la baisse cyclique dans l'activité hôtelière du groupe et des "incertitudes" nées de l'annonce fin août d'une éventuelle séparation de la branche services prépayés et de l'activité hôtelière. S&P précise ainsi que les notes de crédit du groupe sont placées sous surveillance tant que ce projet de scission n'aura pas été clarifié.

Jeudi déjà, le Fonds stratégique d'investissement (FSI), qui détient 7,6% du capital d'Accor, se disait peu convaincu par le projet. Dans un entretien aux Echos, le directeur général de l'établissement, Gilles Michel, a critiqué la manière dont le groupe a annoncé aux marchés le plan de scission de ses deux grands métiers.

"Il ne fallait pas informer les marchés comme s'il s'agissait d'une décision actée dans son principe", expliquait le dirigeant, jugeant qu'il aurait été "préférable de s'entendre sur les modalités de l'information externe à donner". "Est-ce que ce projet donne à Accor les meilleures chances de se développer et de saisir des opportunités ? On doit se poser la question et il me semble que toutes les réponses ne sont pas encore là", concluait Gilles Michel.

Accor pourrait cependant ne pas avoir le choix. Victime de la crise, le groupe est tombé dans le rouge au premier semestre avec une perte nette de 150 millions d'euros et table sur une division par deux de son bénéfice avant impôt en 2009.

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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G. Pélisson ou le massacre à la tronçonneuse ? Un si beau groupe, dépecé petit à petit pour générer du cash et satisfaire temporairement quelques actionnaires... Mais quand on a tout vendu, y compris les murs, que reste-t-il ? La situation du groupe ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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baisse de la tva,tarifs des chambres qui flambe....... salaires au smic ,travail le dimache au meme tarif, contrat a temps partiels vous en faite pas cher actionnaires "l'esclavage moderne a encore de beau jours devant lui .

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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JohnyE on sent le vécu !!!! vous êtes à Evry ?

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