Les déclarations de Société Générale plombent le titre

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Le titre de la banque est en nette baisse à la Bourse de Paris alors que Frédéric Oudéa, son PDG, se dit intéressé par des "acquisitions sélectives". Ce matin, une liste concernant les bonus dans la banque a été publiée dans le quotidien Libération.

Société Générale serait intéressée par des acquisitions sélectives dans la banque de détail, avec comme priorité les marchés émergents comme l'Europe centrale et orientale et l'Asie. Cependant, aucune opportunité immédiate ne se serait présentée en Chine, selon les déclarations de Frédéric Oudéa, PDG du groupe, lors d'une conférence de presse. 

Le banquier a également ajouré qu'il estimait que l'instauration d'un ratio d'effet de levier n'était pas nécessaire pour imposer une nouvelle réglementation sur les fonds propres bancaires. Mais un renforcement des exigences de fonds propres des banques, en particulier pour les activités de marché, est à prévoir. Sur ce sujet, Frédéric Oudéa attend les décisions du G20 (réunis à Pittsburgh à partir de jeudi) pour prendre les décisions adéquate pour le bilan de sa banque. 

Le PDG du groupe estime que le coût du risque va rester à un niveau "relativement significatif" pour les prochains trimestre, mais l'économie devrait se stabiliser.

A la Bourse de Paris, ces informations sont accueillies avec circonspection. Le titre de la banque recule de 2,37% à 52,82 euros.

Ce matin, le quotidien Libération a publié une liste de bonus pour une douzaine de salariés d'une salle de marché de la banque (traders, analystes, managers). Malgré l'affaire Kerviel et le début de la crise financière, la banque a maintenu un niveau élevé de rémunération variable, mais avec de très forts écarts. La liste, qui est restée anonyme à la demande pressante de la banque, révèle qu'un chef de desk a touché 10,75 millions d'euros sur la seule année 2007, mais qu'une analyste financière s'est vu attribuer 15.000 euros sur la même période et une secrétaire 850 euros.