La condamnation de Vivendi déplaît au marché

Par latribune.fr  |   |  240  mots
Vivendi enregistre la plus forte baisse du CAC 40 ce lundi à la clôture. Le titre est pénalisé par la condamnation du groupe vendredi et par les incertitudes qui persistent.

L'incertitude entourant Vivendi pèse sur le titre. En effet, il chute de 2,41% à 18,39 euros à la clôture de la Bourse de Paris. La plus forte baisse du CAC 40.

Vendredi, un jury américain a reconnu le groupe, spécialisé dans la communication et le divertissement, coupable d'avoir communiqué des informations trompeuses aux actionnaires, dans le cadre d'une procédure en nom collectif. L'ancien PDG, Jean-Marie Messier et l'ex-directeur financier Guillaume Hannezo ont été relaxés.

Mais le groupe a annoncé qu'il contestait ce verdict et qu'il ferait appel. La procédure judiciaire devrait donc être encore longue. CM-CIC s'attend à ce que le verdict définitif en appel n'intervienne pas avant 2011-2012. Vivendi "conteste fermement les éléments du verdict retenus contre la société qui ne sont fondés ni en fait ni en droit, notamment pour ce qui relève des allégations de dissimulation de risques de liquidité", a indiqué le groupe dans son communiqué.

Le montant des dommages n'a pas encore été fixé. Exane table sur un montant de 3,3 milliards d'euros, soit 2,2 euros par action, Oddo de 750 millions de dollars et CM-CIC Securities de 2 milliards de dollars, soit 1,2 euro par titre.

Dans une note de recherche, CM-CIC Securities estime que Vivendi ne provisionnera pas de couverture de risque dans ses comptes 2009 en raison de l'incertitude du montant. "Ce verdict impose une épée de Damoclès sur un éventuel, quoiqu'improbable, 'worst case scenario' (6,6 milliards d'euros d'indemnités)".