La reprise est bel et bien là, mais elle s'annonce molle et fragile. C'est le dernier bilan publié ce jeudi par la Commission européenne, confirmant ce que l'on avait pu percevoir au vu des statistiques macroéconomiques de ce début d'année.
Si la Commission a maintenu ses prévisions économiques établies en septembre dernier, elle constate néanmoins que la reprise économique enclenchée fin 2009 s'essouffle. Ce jeudi, le baromètre européen, très suivi, sur la confiance des chefs d'entreprise et des consommateurs de la zone euro, est venu rajouter des élements à cette analyse: il a reculé en février pour la première fois en onze mois, à 95,9 points contre 96 points en janvier.
Pour 2010, Bruxelles prévoit une croissance de 0,7% tant pour la zone euro que pour l'ensemble de l'Union européenne après une récession historique en 2009 (-4%). Le PIB de la zone euro devrait progresser de seulement 0,2% sur les trois premiers trimestres 2010, et de 0,3% au quatrième. Pour les deux premières économies de la zone, l'Allemagne et la France, la croissance est attendue à 1,2%.
La Commission n'a pas non plus changé sa prévision d'inflation: elle estime toujours que les prix à la consommation devraient augmenter de 1,1% cette année dans la zone euro, après 0,3% en 2009, soit un niveau encore très en deçà du maximum toléré par la Banque centrale européenne de 2%.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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