Les valeurs bancaires décrochent sur de nouvelles inquiétudes pour la zone euro

Par latribune.fr  |   |  358  mots
Les investisseurs s'inquiètent toujours de l'exposition des banques à la Grèce et plus généralement au problème des dettes souveraines en Europe. Ils s'interrogent également sur les conséquences des enquêtes menées aux Etats-Unis.

Alors que les marchés rechutent ce vendredi, les valeurs bancaires sont en première ligne. Le secteur financier est tiré à la baisse par le regain d'inquiétudes concernant l'exposition des banques à la Grèce et plus généralement aux dettes souveraines.

A la Bourse de Paris, le compartiment est le principal contributeur au fort repli du CAC 40. a la clôtrue, Société Générale plonge ainsi de 8,63% à 35,25 euros, Axa de 7,55% à 13,09 euros, BNP Paribas de 7,41% à 47,97 euros, Crédit Agricole 6,43% à 9,62 euros et Dexia de 5,63% à 3,60 euros. Sur le SBF 120, Natixis chute de 5,37% à 3,7 euros.

Et la tendance est identique partout en Europe. L'indice DJStoxx européen des banques décroche de 6,8%, les banques françaises et espagnoles signant les plus forts replis.

Il faut dire que le président du directoire de la grande banque allemande Deutsche Bank n'a rien fait pour rassurer. Josef Ackermann a fait part de ses doutes sur la capacité de la Grèce à rembourser sa dette. "Pour ce qui est de savoir si la Grèce est à l'heure actuelle réellement en mesure [de fournir l'effort nécessaire], j'ai des doutes", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision ZDF.

Le dirigeant estime que si la Grèce venait à s'effondrer, il y aurait une contagion à d'autres pays et cela pourrait se traduire par "une sorte d'effondrement". Grâce au plan de 750 milliards d'euros, l'Italie et l'Espagne seront "suffisamment fortes pour honorer leurs dettes", ce qui limite les risques de contagion. Pour le Portugal, en revanche, la situation est plus "difficile", estime Josef Ackermann.

Enquêtes de la justice américaine

A cela vient s'ajouter de nouvelles interrogations sur les conséquences des enquêtes ouvertes par les autorités américaines contre plusieurs banques, américaines et étrangères dont Crédit agricole, sur les produits structurés.

Ces établissements pourraient avoir trompé les agences de notation et leurs clients sur la qualité de titres de crédits immobiliers. Des enquêtes qui pourraient bien venir renforcer la volonté des législateurs d'imposer une nouvelle régulation financière. Soit un nouvel élement d'inquiétudes pour les opérateurs de marché.