L'Allemagne interdit partiellement les ventes à découvert

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  296  mots
Le ministère allemand des Finances a annoncé l'interdiction des ventes à découvert à nu sur les dix plus importantes institutions financières du pays. Cette mesure perdurera jusqu'au 31 mars 2011.

Le ministère allemand des Finances a annoncé ce mardi l'interdiction des ventes à découvert à nu qui concernera les dix plus importantes institutions financières du pays. La vente à découvert consiste à emprunter des titres et à la revendre dans l'espoir de les racheter à terme moins cher. Cela revient donc à prendre un pari sur la baisse de ces titres. La vente dite "à nu" consiste pour sa part à vendre des titres que l'on n'a même pas empruntés.

Cette interdiction prendra effet dès ce soir minuit et se prolongera jusqu'au 31 mars 2011. Elle concerne les établissement suivants: Allianz , Deutsche Bank, Commerzbank, Deutsche Postbank, Munich Re, Hannover Rück, Deutsche Börse, Generali Deutschland, Aareal Bank et MLP .

Sont également concernés les emprunts d'Etat de la zone euro et les CDS (credit default swaps) adossés à ces obligations, a précisé le porte-parole. Cette annonce a provoqué une hausse des contrats sur indices sur les Bunds allemands qui ont avancé de 80 points de base. Cette décision avait été prise au vu de l'extraordinaire volatilité du prix des obligations d'Etat dans la zone euro, ont précisé les autorités.

En septembre 2008, la Bafin, l'autorité de tutelle des marchés financiers, avait déjà interdit cette pratique sur certaines valeurs, l'accusant d'avoir précipité la chute des cours boursiers à l'automne 2008. Cette interdiction partielle avait été levée le 1er février.

Cela fait plusieurs mois que le gouvernement allemand planche sur une nouvelle loi destinée à renforcer la protection des investisseurs et à améliorer le fonctionnement du marché des capitaux. Ce texte, qui se veut une réponse à la crise financière, devrait être finalisé par Berlin d'ici la mi-juillet et avoir force de loi en cours d'année une fois son adoption par le Parlement acquise.