Bénéfices en hausse pour LDC qui doit maintenant digérer ses acquisitions

Le résultat net du numéro un de la volaille en France progresse de 48% mais LDC s'attend à une baisse de ses performances sur l'exercice en cours, le temps de digérer ses acquisitions. La reprise de Marie se traduit par un plan d'économies. Une centaine de postes sur 1359 vont être supprimés, six millions d'euros de synergies seront dégagées.

Le numéro un de la volaille en France a annoncé ce jeudi une hausse de 48% de son bénéfice en 2009-2010 (63 millions d'euros contre 42,6 millions d'euros) mais LDC (propriétaire notamment des marques Loué et Le Gaulois) s'attend à une baisse de ses performances sur l'exercice en cours, le temps de digérer ses acquisitions qui lui ont permis de faire progresser son chiffre d'affaires de 6% à à 2,06 milliards d'euros.

La principale d'entre elles - Marie - reste cependant prometteuse. Reprise en octobre 2009, cette marque réputée a permis au leader français du poulet de devenir numéro deux du rayon traiteur (derrière Fleury Michon) en doublant son chiffre d'affaires sur ce secteur grâce aux 246 millions d'euros de Marie. Pénalisé par de multiples changements de propriétaires, Marie a perdu des parts de marché (de 4,5 % à 3,8 % entre 2008 et 2009). Ses coûts de fonctionnement sont trop élevés. 

Avec LDC, elle s'engage aujourd'hui dans un vaste plan d'économies. Une centaine de postes sur 1359 vont être supprimés, six millions d'euros de synergies seront dégagées sur les fonctions support (achats, logistique, informatique) et les 140 millions de l'activité surgelée seront isolés dans une filiale autonome.  "Toutes les options sont ouvertes, vendre cette activité, la garder ou s'allier avec un autre groupe qui nous apporterait des volumes", précise Denis Lambert, qui doublera aussi le budget publicitaire de Marie, à 10 millions d'euros. L'objectif est de sortir du rouge dès cette année et de dégager 5 % de marge opérationnelle d'ici deux à trois ans.

Ce redressement participera à améliorer la marge opérationnelle totale de LDC, qui passe déjà de 3,2 % à 4,5 % cette année grâce notamment aux trois opérations de croissance externe (Marie mais aussi les poulets Arrivé et les sandwichs Entr'Act). Or acquisition, les ventes de poulet et autres plats traiteurs ont chuté d'environ 3 % du fait d'une baisse des tarifs de l'ordre de 4 % imposée par la distribution. LDC reste du coup prudent pour l'exercice en cours, annonçant un objectif de résultat de 86 millions d'euros (contre 94 cette année), d'autant que les matières premières repartent à la hausse.

 

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