Net rebond à la Bourse de Paris

Après trois séances de nette baisse, le marché parisien reprend enfin des couleurs. Dans la matinée, le CAC 40 bondit de 1% à 3.415 points.

A la Bourse de Paris, les investisseurs profitent d'achats à bon compte après s'être désengagés ces dernières séances. Le secteur financier, très attaqué, renoue ainsi avec la hausse. Société Générale avance de 3% à 31,22 euros, BNP Paribas de 2,7% à 42,60 euros, Axa de 2,5% à 12,41 euros, Crédit Agricole de 2,5% à 8,22 euros et Dexia de 1,7% à 3 euros.

Mais c'est encore EADS qui est en vedette. Le titre du groupe européen d'aéronautique, d'espace et de défense, filiale d'Airbus, grimpe de 4,7% à 16,98 euros pour signer la meilleure performance du CAC 40. La valeur est dopée par la faiblesse de l'euro et par la méga commande reçue par Airbus sur l'avion gros porteur A380.

Saint-Gobain (+2,9% à 30,32 euros) bénéficie pour sa part d'un relèvement de recommandation de Credit Suisse tandis qu'Unibail-Rodamco (+2,6% à 128,45 euros) a les faveurs de Morgan Stanley. Le broker a relevé son conseil sur la valeur de sous-pondérer à neutre.

STMicroelectronics profite des perspectives encourageantes délivrées par l'américain Texas Instrument. L'action gagne 2,9% à 6,68 euros.

France Télécom, qui réunit ce mercredi son assemblée générale, progresse de 1,85% à 15,41 euros. Sa filiale Orange est intéressée par un partenariat industriel avec Le Monde. Le directeur général Stéphane Richard a exclu toutefois une éventuelle participation sur ses fonds personnels à la reprise du groupe de presse, ou l'idée d'une offre conjointe avec Claude Pedriel.

Remy Cointreau sanctionné après ses résultats

A l'inverse, Vivendi est à la traîne dans un marché entièrement haussier (+0,4% à 16,47 euros). Le "gendarme" des marchés au Brésil pourrait imposer une amende record au groupe français de médias et de télécoms d'un montant de 1,6 milliard de dollars.

Les autorités boursières reprochent à Vivendi une fraude dans le processus d'acquisition de l'opérateur télécoms brésilien GVT.

La hausse est limitée aussi pour GDF Suez (+0,06% à 24,46 euros). Selon les Echos, le groupe d'énergie pourrait dépenser 300 millions d'euros pour prendre le contrôle de sa filiale commune avec Société Générale, Gaselys, afin de devenir l'un des leaders européens dans le trading du gaz et de l'énergie.

Sur le SBF 120, Remy Cointreau chute de 3,2% à 41,64 euros. Le groupe de vins et spiritueux a fait état d'un résultat opérationnel courant de l'exercice 2009-2010 en croissance organique de 7,2% à 140 millions d'euros grâce à une hausse des prix. Le résultat net part du groupe est de 86,3 millions d'euros contre 86,1 millions en 2008-2009. Le groupe proposera de maintenir son dividende à 1,30 euro pour 2009-2010 et ne délivre pas de prévisions.

A l'opposé, Ingenico grimpe de 4% à 17,12 euros. Le spécialiste des terminaux de paiement a annoncé mercredi son plan stratégique pour la période 2010-2013 dont l'un des objectifs est de réaliser un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros en 2013. Le groupe vise également un Ebitda supérieur à 18% du chiffe d'affaires en 2013.

La cotation de Rodriguez toujours suspendue

La plus forte hausse du SRD est signée Rexel. L'action du distributeur de matériel électrique s'octroie 5,75% à 11,68 euros grâce à un relèvement de recommandation de HSBC.

Dassault Systemes est aussi bien orienté avec une hausse du titre de 1,65% à 48,32 euros. Le groupe a annoncé le rachat pour environ 130 millions d'euros d'Exalead, une société française spécialisée dans les solutions de recherche et d'accès à l'information en entreprise et sur le web.

A noter enfin que la cotation de l'action Rodriguez est toujours suspendue dans l'attente d'un communiqué. Le président du fabricant de yachts est en garde à vue dans les locaux de la police marseillaise dans une affaire liée au grand banditisme.

Côté devises, l'euro reste enfoncé sous la barre de 1,20 dollar. 1 euro vaut 1,1970 dollar. Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en légère hausse. Le baril de WTI s'échange contre 72,74 dollars et le baril de brent de la Mer du Nord contre 72,75 dollars.

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