L'annonce mardi d'un recul inattendu des ventes de logements en anciens aux Etats-Unis en mai a fait ressurgir les craintes sur la croissance mondiale et plomber du même coup les indices à Wall Street. Dans leur sillage, les marchés en Asie ont reculé, suivi ce mercredi par les places européennes.

A la Bourse de Paris, le CAC reculait de 0,99% à 3.668,56 points à 9h50.

Lanterne rouge de l'indice, ArcelorMittal décroche de 2,7% à 25,08 euros alors que le PDG du sidérurgiste Lakshmi Mittal a déclaré que la demande d'acier devrait ralentir au second semestre.

Les grandes valeurs cycliques industrielles sont globalement à la peine. Saint-Gobain abandonne 2,3% à 33,21 euros, Bouygues 1,6% à 34,37 euros, Technip lâche 1,7% à 51,96 euros et Schneider Electric 1,4% à 89,51 euros.

De même, le compartiment automobile est mal orienté, Renault cédant 2,4% à 33,02 euros, Peugeot 1,3% à 22,48 euros et Michelin 1,1% à 60,63 euros.

Le secteur financier est aussi un des principaux contributeurs au repli de la cote. Crédit Agricole recule de 2,1% à 9,28 euros après avoir annoncé des provisions plus importantes en Grèce ainsi que le rachat d'agences d'Intesa San Paolo en Italie pour 740 millions d'euros.

Dexia cède 1,5% à 3,27 euros, Axa baisse de 1,7% à 13,64 euros, BNP Paribas de 1,4% à 48,67 euros et Société Générale 1,3% à 36,87 euros.

Parmi les plus fortes baisses de l'indice, Vivendi perd 2,3% à 17,57 euros. Le titre est agité par des rumeurs autour de possibles discussions avec Reliance. Vivendi a démenti négocier une prise de participation dans le groupe indien.

Sur le SBF 120, Ubisoft dégringole de 3,9% à 6,78 euros alors que l'analyste Oddo a ramené son objectif de cours à 8 euros contre 10 euros auparavant.

A contre courant du marché, EADS grimpe de 1,6% à 18,24 euros. La valeur profite du nouvel accès de faiblesse de l'euro, qui évolue sous 1,23 dollar. Par ailleurs, la filiale du groupe européen, Airbus, a indiqué prévoir un quasi-doublement de sa production d'A320 en Chine, à 48 appareils en 2012.

Profitant de son caractère défensif, Sanofi-Aventis parvient à se hisser dans le vert (+0,02% à 50,57 euros). Les autres valeurs défensives limitent leurs pertes, Essilor ne perdant ainsi que 0,3% à 49,63 euros.

Sur le SBF 120, Nexity se distingue à la hausse (+0,7% à 23,10 euros). Le promoteur immobilier a lancé un plan de rachats d'action à hauteur de 4,5% de son capital.

Côté devises, les nouvelles inquiétudes du marché sur la croissance se traduisent par un nouvel accès de faiblesse de l'euro qui avait repris de la vigueur avec le rebond des marchés. 1 euro vaut 1,2281 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont stables dans l'attente des prévisions de l'Agence internationale pour l'énergie (AIE). Le baril de WTI s'échange contre 78,40 dollar et le baril de Brent contre 78,32 dollar.