Malgré la hausse limitée du PIB américain, le recul est modéré à Wall Street

Les places américaines limitent leurs pertes ce vendredi, l'accélération de l'activité économique dans la région de Chicago compensant quelque peu le repli de la croissance au deuxième trimestre.

Wall Street évolue dans le rouge ce vendredi, limitant cependant ses pertes malgré le ralentissement plus fort qu'attendu de la croissance américaine au deuxième trimestre. La révision à la hausse de l'indice de confiance des consommateurs et la progression de l'indice PMI de Chicago en atténuent l'effet sur les marchés. Quant aux résultats publiés ce vendredi, ils sont mitigés et ne suscitent guère l'optimisme des investisseurs.

Vers 16 heures, le Dow Jones perd 0,48% à 10.417 points, le Nasdaq recule de 0,74% à 2.235 points et le S&P 500 cède 0,47% à 1.096 points.

Sur le front des statistiques, les chiffres du PIB du deuxième trimestre ont confirmé que la croissance ralentit. Au deuxième trimestre, le PIB a progressé de 2,4% en rythme annuel, après un bond de 3,7% lors des trois premiers mois de l'année. Il s'agit de la plus faible croissance de l'activité depuis le début de la reprise, à l'été 2009. Cette performance est légèrement moins bonne qu'attendu par les économistes, qui tablaient en moyenne sur une hausse de 2,5% de l'activité entre les mois d'avril et de juin. Cependant, le chiffre du premier trimestre a nettement été révisé à la hausse, la précédente estimation faisant état d'une croissance de 2,7% sur la période.

Par ailleurs, la confiance des consommateurs a moins fortement baissé que prévu en juillet. L'indice de référence de l'Université du Michigan ressort en effet à 67,8 contre 66,5 en première estimation et contre 76 en juin. Les économistes attendaient de leur côté un indice de 67. Le moral des ménages est particulièrement surveillé outre-Altantique car leur consommation constitue le principal moteur de la croissance. Au deuxième trimestre, la consommation a encore progressé de 1,3%, un rythme toutefois inférieur à celui enregistré sur les trois premiers mois de l'année.

Enfin, l'indice PMI des directeurs d'achat de la région de Chicago a progressé de manière inattendue en juillet, atteignant 62,3 contre 59,1 en juin et 56 attendu par les marchés. Cette évolution traduit une accélération du rythme de la croissance de l'activité dans la région, un indice de 50 marquant la frontière entre une expansion et une contraction. 

Du coté des valeurs, Chevron abandonne 0,74% à 75,46 dollars. La deuxième compagnie pétrolière américaine a pourtant publié une très forte hausse de ses profits au deuxième trimestre. Son bénéfice net a ainsi grimpé à 5,4 milliards de dollars sur la période. Cela représente 2,70 dollars par action là où les analystes misaient sur 2,44 dollars. Mais les marchés attendaient encore mieux alors que l'ensemble du secteur pétrolier a affiché de meilleures performances que prévu. En outre, le chiffre d'affaires est légèrement décevant, à 51,1 milliards de dollars. Le consensus s'élevait à 52,5 milliards.

Merck se replie de 2,54% à 34,17 dollars, malgré des résultats supérieurs aux attentes. Le laboratoire a accusé un repli de 52% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 752 millions de dollars. Par action, il ressort à 86 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus. Le chiffre d'affaires affiche un bond de 92%, à 11,3 milliards de dollars, en raison de l'intégration dans les comptes de Schering-Plough, que le groupe pharmaceutique a racheté pour 41 milliards de dollars. Les opérateurs tablaient sur des ventes un peu plus élevées (11,5 milliards).

Toujours au chapitre des résultats, Amgen a fait état d'un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars pour le compte du deuxième trimestre. Hors exceptionnels, le numéro un mondial des biotechnologies a engrangé 1,38 dollar de profits par action, soit 8 cents de plus que les estimations des investisseurs. Ses ventes ont atteint 3,8 milliards de dollars sur la période, légèrement supérieures au consensus. Mais les marchés sanctionnent l'abaissement des prévisions annuelles de chiffre d'affaires, en raison de l'appréciation du dollar. Le titre perd 0,11% à 53,31 dollars.

Metlife bondit de 3,46% à 41,59 dollars. Le premier assureur-vie américain est repassé dans le vert entre avril et juin, dégageant 1,5 milliard de dollars de profits. Hors pertes et gains sur investissements, le bénéfice par action s'élève à 1,23 dollar contre seulement 1 dollar attendu par les analystes. En outre, sa valeur comptable a grimpé de 10% par rapport au premier trimestre.

Enfin, Disney abandonne 0,98% à 33,38 dollars. Le géant des médias a annoncé ce vendredi avoir cédé les studios de cinéma Miramax pour 660 millions de dollars à un consortium. Cette opération devrait être bouclée avant la fin de l'année. Disney avait précédemment échoué à revendre Miramax à ses fondateurs, auxquels ils avaient racheté les studios en 1993.

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