Wall Street marque une pause

Les places américaines évoluent autour de l'équilibre ce vendredi, ne réagissant pas à la progression du moral des ménages et des ventes au détail.

Après trois séances de baisse, Wall Street marque une pause. Les indices new-yorkais évoluent autour de l'équilibre, ne réagissant pas avec un enthousiasme démesuré à la progression du moral des ménages. Pourtant, la faiblesse de la consommation aux Etats-Unis était ces dernières semaines l'une des principales craintes des marchés. La progression des ventes au détail en juillet est également trop peu significative pour rassurer les investisseurs.

Vers 19h30, le Dow Jones progresse de 0,16% à 10.336 points, le S&P 500 gagne 0,03% à 1.084 points mais le Nasdaq cède 0,26% à 2.184 points.

Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs a progressé en août, l'indice préliminaire de l'Université du Michigan ressortant à 69,6 contre 97,8 en juillet. Cette hausse est très légèrement supérieure aux attentes des économistes, qui tablaient sur un indice de 69,3. Le moral des ménages est toujours très observé outre-Atlantique, leur consommation représente le principal moteur de la croissance américaine.

Les ventes au détail sont reparties à la hausse en juillet, progressant de 0,4% par rapport au mois précédent. C'est légèrement moins bien que prévu, les économistes misant sur un gain de 0,5%. Mais la baisse du mois de juin a été révisée à 0,3%, contre -0,5% initialement annoncé. Elles ont été portées notamment par un rebond des ventes d'automobiles (+1,6% sur le mois) et par celles des stations essence (+2,3%). Les ventes au détail sont considérées comme un indicateur avancé de l'évolution de la consommation des ménages américains.

Enfin, les prix à la consommation ont progressé de 0,3% le mois dernier comparé au mois de juin. Il s'agit de la première hausse de l'indice en quatre mois. Elle est en grande partie due aux prix de l'énergie. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,2% le recul de 0,1% enregistré en juin. Sur un an, l'indice des prix de base signe une progression de 1,2%, conformément aux attentes des analystes (contre +1,1% en juin). De quoi calmer les inquiétudes sur une possible entrée des Etats-Unis dans la déflation.

Du côté des valeurs, JCPenney recule de 1,3% à 20,53 dollars après avoir déjà chuté de plus de 15% lors des deux dernières semaines. La chaîne de grands magasins a publié des résultats légèrement supérieurs aux attentes, dégageant un bénéfice net de 14 millions de dollars. Par action, cela représente 6 cents, soit 1 cent de plus que les prévisions des marchés. Son chiffre d'affaires est en revanche décevant, à 3,9 milliards de dollars contre 4 milliards escomptés. Tout comme ses prévisions annuelles: le groupe table sur un BPA allant de 1,40 à 1,50 dollar sur la période là où le consensus est actuellement fixé à 1,54 dollar.

Eli Lilly chute de 2,60% à 35,65 dollars. Le groupe pharmaceutique a abaissé sa prévision de croissance annuelle de son chiffre d'affaires en raison d'une décision de justice lui étant défavorable dans le dossier de son médicament contre les troubles de l'attention, le Strattera. Cette décision ouvre la voie aux laboratoires génériques sur ce médicament. Du coup, le laboratoire n'attend plus qu'une progression comprise entre 0 et 5% de ses ventes cette année, contre un gain précédemment anticipé autour de 5%.

A l'opposé, Nvidia grimpe de 4,79% à 9,39 dollars malgré des ventes et des prévisions décevantes, les marchés saluant l'annonce d'un accord à l'amiable avec Rambus. Le fabricant de cartes graphiques a creusé ses pertes au deuxième trimestre, à 141 millions de dollars. Hors exceptionnels, le groupe affiche un bénéfice par action de 3 cents alors que les opérateurs attendaient 11 cents. Ses ventes se sont établies à 811 millions de dollars, contre 832 millions anticipés. Pour le troisième trimestre, Nvidia table sur un chiffre d'affaires allant de 836 à 852 millions. Le consensus est pour l'instant fixé à 884 millions.

La progression du jour est à mettre au crédit de d'Unica, dont le cours a plus que doublé après l'annonce de son rachat par IBM (-0,06% à 128,22 dollars). Le géant informatique va débourser 480 millions de dollars pour acquérir la société spécialisée dans les logiciels de marketing. Cela représente 21 dollars par action, alors que l'action avait clôturé à 9,55 dollars jeudi soir. Le titre bondit de 117,38% à 20,76 dollars.

Enfin, Dynegy s'envole de 58,99% à 4,42 dollars. Le groupe énergétique va être racheté par Blackstone pour un montant de 4,7 milliards de dollars, dettes incluses. Le groupe de capital-investissement offre ainsi 4,50 dollars par action aux actionnaires de sa cible, soit une prime de 62% par rapport au cours de clôture de jeudi soir. L'opération pourrait être finalisé d'ici à la fin de l'année.

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