Wall Street plombée par de mauvais chiffres macro-économiques

Les places américaines repartent nettement à la baisse ce jeudi, pénalisées notamment par la contraction inattendue de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie.

Après deux séances dans le vert, Wall Street repart nettement à la baisse ce jeudi. Les marchés américains sont pénalisés par de mauvais indicateurs macro-économiques, faisant notamment état d'une progression des demandes d'allocations de chômage et d'une contraction inattendue de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie. De quoi relancer les inquiétudes sur la solidité de la croissance aux Etats-Unis. En outre, les résultats du jour sont décevants, notamment dans le domaine de la distribution.

Vers 16h20, le Dow Jones abandonne 0,99% à 10.312 points, le Nasdaq recule de 0,92% à 2.195 points et le S&P 500 cède 1,09% à 1.082 points.

Sur le front des statistiques, l'activité industrielle dans la région de Philadelphie a, contre toute attente, reculé au mois d'août. L'indice Philly Fed est ainsi repassé en territoire négatif, à -7,7 contre 5,1 en juillet. Les économistes misaient au contraire sur une accélération de la croissance de l'activité manufacturière, tablant sur un indice de 7.

Par ailleurs, l'indice composite des indicateurs économiques avancés, publiés par l'institut privé de conjoncture du Conference Board, est reparti à la hausse en juillet, progressant de 0,1%. Il avait reculé de 0,2% en juin. Ce chiffre, censé donner une idée de l'évolution de la conjoncture outre-Atlantique dans les six mois à venir, est conforme aux attentes des marchés. 

Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont touché la semaine dernière leur plus haut niveau depuis novembre 2009, avec 500.000 dossiers déposés. Les économistes attendaient en moyenne 476.000 demandes, après les 488.000 enregistrées la semaine précédente. La moyenne mobile sur quatre semaines, plus représentative d'une tendance, augmente également, passant de 474.500 à 482.500. Le nombre de chômeurs indemnisés a en revanche légèrement reculé.

Du côté des valeurs, McAfee s'envole de 57,73% à 47,21 dollars après l'annonce de son rachat par Intel (-3,27% à 18,95 dollars). Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs va débourser 7,7 milliards de dollars pour mettre la main sur le spécialiste de l'antivirus. Cela représente 48 dollars par action, soit une prime de 60% par rapport au cours de clôture de mercredi soir. Les conseils d'administration des deux groupes ont déjà donné leur vert à cette opération, qui doit encore recevoir l'aval des autorités de la concurrence. Dans le sillage de McAfee, son concurrent Symantec grimpe de 5,88% à 13,33 dollars.

Au chapitre des résultats, Applied Material (+0,48% à 11,44 dollars) est repassé dans le vert au troisième trimestre, dégageant 123 millions de dollars de profits. Hors exceptionnels, son bénéfice par action (BPA) s'établit à 29 cents, là où les analystes misaient sur 25 cents. Son chiffre d'affaires a progressé de 10%, à 2,5 milliards de dollars, une performance légèrement supérieure aux attentes (2,4 milliards). En outre, le numéro un mondial des équipements pour le secteur des semi-conducteurs a livré des prévisions solides. Il mise notamment sur un BPA compris entre 28 et 32 cents, contre un consensus actuellement fixé à 26 cents.

A l'opposé, Brocade s'enfonce de 6,03% à 4,83 dollars. Le fabricant de routeurs et d'équipements de réseaux est sanctionné pour ses prévisions de résultats du quatrième trimestre. Le groupe table sur des profits compris entre 12 et 14 cents par action et sur un chiffre d'affaires allant de 530 à 550 millions de dollars. Les analystes anticipaient respectivement 15 cents et 550 millions de dollars. Au troisième trimestre, Brocade a réalisé des ventes de 504 millions de dollars, pour un bénéfice net de 22 millions. Ces performances sont conformes aux attentes.

Le bal des publications se poursuit sur le secteur de la distribution. Sears a notamment publié une perte nette de 39 millions de dollars au deuxième trimestre, pénalisé par un repli de son chiffre d'affaires (10,5 milliards). Par action et hors exceptionnels, ce déficit s'élève 36 cents, bien supérieur au 18 cents escomptés par les marchés. La première chaîne américaine de grands magasins a notamment accusé une baisse de 2,2% de ses ventes sur le sol américain à nombre de magasins comparbales. Le titre plonge de 4,40% à 64,29 dollars.

Staples cède 2,62% à 19,14 dollars. Le numéro un américain de fournitures de bureau a engrangé 130 millions de dollars de profits au deuxième trimestre, un chiffre en ligne avec les attentes. En revanche, les ventes ont été légèrement décevantes, à 5,5 milliards de dollars contre 5,6 milliards attendus. Surtout, Staples a abaissé la borne supérieure de ses prévisions annuelles de bénéfice, misant sur un BPA compris entre 1,25 et 1,29 dollar. Il tablait précédemment sur une fourchette allant de 1,25 à 1,33 dollar.

Enfin, MasterCard perd 0,50% à 211,80 dollars. Le spécialiste des cartes de crédit a annoncé ce jeudi le rachat du fournisseur de services de paiement britannique DataCash pour environ 520 millions de dollars. Il offre ainsi une prime de 54% aux actionnaires de sa cible. L'opération devrait être conclue avant la fin du mois d'octobre.

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