Semaine de doute à la Bourse de Paris. Le CAC 40 a été victime d'un regain de craintes de la part des investisseurs concernant la solidité de la reprise économique. Sur la semaine, l'indice parisien perd 0,53%. Ayant enregistré des semaines avec des pertes de près de 3%, sur le mois, il cède 4,43%.

Lundi, le CAC a réussi à mettre fin à trois séances de baisses consécutives, grâce à une progression de 0,77%. L'indice parisien a apprécié une bonne statistique européenne. L'indice PMI flash en zone euro a montré que l'activité a continué à croître en août (55 dans l'industrie, 55,6 dans les services).

Mais, dès mardi, victime d'un mauvais indicateur américain, il chute de 1,75% et plonge sous les 3.500 points, ce qu'il n'avait plus fait depuis le 21 juillet dernier. Aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens ont chuté beaucoup plus que prévu en juillet, ce qui a beaucoup secoué le CAC 40. Ce dernier n'a en effet pas réussi à profiter des statistiques satisfaisantes en Europe. L'Allemagne avait pourtant publié un record de croissance au deuxième trimestre et les commandes à l'industrie dans la zone euro ont enregistré une hausse légèrement plus importante que prévu au mois de juin.

Même schéma mercredi. Le CAC 40, qui tentait, tant bien que mal de rester dans le vert grâce à des statistiques européennes satisfaisantes - le climat des affaires en Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis juin 2007 - a été perturbé par de mauvais indicateurs américains. Les ventes de logements neufs ont nettement reculé en juillet aux Etats-Unis. Et les commandes de biens durables ont rebondi moins fortement que prévu. L'indice parisien a donc encore chuté de 1,17%.

Jeudi, quelques bonnes nouvelles ont redonné des couleurs à la Bourse de Paris. Pour le deuxième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi en recherche active d'emploi et n'exerçant aucune activité (catégorie A) a reculé. Le CAC 40 a également profité de bons résultats d'entreprises et a progressé de 0,72%.

Vendredi, la Bourse de Paris évoluait dans le rouge jusqu'à la publication du PIB américain. Sa croissance au deuxième trimestre a été revue à la baisse, passant de 2,4% en estimation initiale à 1,6%. Cette révision est cependant inférieure à celle redoutée par les économistes, qui misaient seulement sur 1,4%. Mais cela n'a suffi à booster que le CAC 40 qui a terminé qu'en hausse de 0,93%.
 

Semaine difficile pour STMicroelectronics

STMicroelectronics signe la plus forte baisse du CAC 40 sur la semaine. Le titre a chuté vendredi, victime de l'avertissement sur résultats d'Intel. Sur cinq jours, il perd 7,2%.

EADS recule de 2,85% sur cinq jours. Sa filiale Airbus pourrait produire 90 moyens courriers A320 et longs courriers A330 supplémentaires d'ici 2012 pour un chiffre d'affaires supplémentaire total de 9 milliards de dollars (7,1 milliards d'euros), ramenant les cadences de production aux niveaux envisagés en 2008, avant la crise, selon nos informations. Mais, Les Echos rapportent vendredi qu'Airbus a revu en baisse les prévisions de cadences de production du futur A350 qu'il a fournies à ses sous-traitants.

Gemalto chute de 6,45%. Le fabricant de cartes à puces a publié, ce jeudi, un résultat net ajusté au premier semestre de 63 millions d'euros, contre 67 millions d'euros pour la même période un an plus tôt. Le résultat par action ajusté avant dilution s'élève à 0,76 euro et le résultat par action ajusté après dilution à 0,74 euro.

Essilor cède 1,33% sur la semaine, après avoir confirmé ses objectifs 2010 au vu d'un premier semestre marqué par un rebond du chiffre d'affaires et une forte hausse du résultat net hors éléments exceptionnels.

Lagardère s'en sort bien

Lagardère signe la plus forte hausse du CAC 40 (+6,48%). Le groupe a relevé son objectif de résultat opérationnel courant annuel à la faveur d'une poursuite de l'embellie du marché publicitaire. Le gérant en commandite du groupe, Arnaud Lagardère, a par ailleurs indiqué que Canal + France serait introduit en Bourse probablement début 2011.

L'Oréal prend 3,02% sur la semaine. Le groupe a publié un résultat d'exploitation en très forte hausse et supérieur aux attentes au premier semestre, ce qui lui permet de retrouver un niveau de marge opérationnelle comparable au record du premier semestre 2008. Le numéro un mondial des cosmétiques ne fait pas de prévision sur 2010 mais dit aborder le second semestre "avec confiance".

Sanofi prend 0,66%. L'Oréal et Total, principaux actionnaires de Sanofi, sont réservés sur le projet de rachat de Genzyme, craignant que le groupe pharmaceutique ne paie sa cible trop cher, ont indiqué mercredi à Reuters des sources bancaires. Un juge américain a par ailleurs rejeté mercredi une demande d'interdiction de vente d'une version générique de l'antithrombotique Lovenox, médicament vedette de Sanofi.

Accor avance de 5%. Les comptes semestriels du groupe hôtelier sont en nette amélioration grâce notamment à la reprise économique plus forte qu'anticipée. Accor, concurrent des géants InterContinental, Marriott et Hilton et Starwood, veut dégager un résultat opérationnel compris entre 370 et 390 millions d'euros cette année, en nette hausse par rapport aux 236 millions enregistrés en 2009.

Crédit Agricole s'octroie 1,51% sur cinq jours. La banque a annoncé jeudi un bénéfice net au-dessus des attentes au deuxième trimestre grâce à sa banque de financement et à un recul des provisions plus marqué que prévu, compensant les lourdes pertes de sa filiale grecque Emporiki. Le résultat net est ressorti à 379 millions d'euros, les analystes n'attendaient que 280 millions d'euros.

Vivendi augmente de 2,58%. La Poste a annoncé être entrée en négociations exclusives avec SFR, la filiale de télécommunications du groupe, pour lancer une offre de téléphonie mobile sous sa marque. En outre, Canal +, filiale de Vivendi, et Orange pourraient finaliser d'ici fin septembre la fusion des chaînes cinéma de l'opérateur télécoms et de TPS Star pour donner naissance à un seul bouquet sous la marque Orange mais piloté par Canal +, selon nos informations.

Stallergenes grimpe de 9,79%. Le groupe a publié des résultats semestriels en hausse, grâce notamment la réduction temporaire de ses investissements en recherche et développement, mais a précisé que ses efforts en la matière reprendraient au second semestre.
Le groupe a en outre confirmé qu'il tablait pour 2010 sur une croissance supérieure à 10% de son activité et sur une "progression significative" de sa marge opérationnelle, qui était de 16,7% en 2009.

OL Groupe prend 3,4%. L'Olympique Lyonnais a signé un accord avec les Girondins de Bordeaux pour le transfert de l'international français Yoann Gourcuff. Les conditions de cette transaction ont été négociées sur "la base de la clause libératoire dont bénéficiait le joueur avec un montant forfaitaire de 22 millions d'euros réglé en 3 échéances d'ici au 31 décembre 2012 et un montant complémentaire d'un maximum de 4,5 millions conditionné à une éventuelle cession du joueur par l'Olympique Lyonnais".