La Bourse de Paris toujours inquiète

Malgré une tentative de rebond en début de séance, le marché parisien a été rattrapé par les incertitudes sur la conjoncture économique. Le CAC 40 retombe sous le seuil des 3.700 points.

A 16h10, le CAC 40 reculait de 1,08% à 3.694,81 points. La tentative de rebond après la séance de nette baisse la veille a vite été avortée. Il faut dire que la journée s'est chargée d'apporter son lot de mauvaises nouvelles.

Les indicateurs PMI en zone euro, qui ont fait ressortir un ralentissement de la croissance de l'activité, ont relancé les inquiétudes sur la reprise. Toujours en Europe, les craintes sur les dettes souveraines des pays dits périphériques (Grèce, Portugal, Irlande...) ont également ressurgi après l'annonce par l'Irlande que son économie avait rechuté contre toute attente sur le deuxième trimestre.

Outre-atlantique, les annonces ont à peine été meilleures avec une progression inattendue des inscriptions au chômage aux Etats-Unis (465.000 demandes d'allocations). Les investisseurs ont néanmoins pu se consoler avec le rebond (+7,6%) des ventes de logements anciens en août après le point bas atteint en juillet.

Par ailleurs, l'indice composite du Conference Board, qui préfigure de l'évolution de la conjoncture pour les prochains mois, a progressé de 0,3% le mois dernier, contre une hausse de 0,1% en juillet. 

 

VALEURS EN BAISSE

En hausse à l'ouverture, le secteur financier a participé au retournement de tendance sur le marché. BNP Paribas (-2,7% à 53,76 euros), Société Générale (-2,7% à 43,07 euros) et Crédit Agricole (-2,4% à 11,33 euros) signent les trois plus fortes baisses du CAC 40.

Axa recule également de 2,1% à 12,65 euros et Natixis de 1,6% à 4,31 euros. La ministre de l'économie, Christine Lagarde, a indiqué que la taxe sur les banques allait rapporter 504 millions d'euros dès l'année prochaine.

EADS décroche de 2,2% à 18,52 euros. La valeur souffre encore du renforcement de l'euro face au dollar malgré une actualité du groupe favorable : la compagnie aérienne allemande Lufthansa va passer une nouvelle commande auprès de la filiale Airbus pour 40 avions soit un montant 4,3 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros).

Signe des inquiétudes sur la conjoncture, les valeurs cycliques sont attaquées. ArcelorMittal cède 2,1% à 24,35 euros et Alstom recule de 2,2% à 36,34 euros. Le groupe industriel a tenu une journée analystes qui a suscité des craintes sur la croissance de tous les domaines d'activités du groupe. CA Cheuvreux a abaissé son objectif de cours.

Le secteur de la construction fait aussi les frais des inquiétudes des investisseurs. Bouygues abandonne 1,7% à 31,35 euros, Vinci recule de 1,4% à 36,43 euros, Saint-Gobain de 1,3% à 31,88 euros et Lafarge de 1,3% à 41,77 euros.

De son côté, PPR (-1,2% à 114,55 euros) subit un abaissement de recommandation de Nomura.

A l'opposé, Technip (-0,2% à 57,50 euros) limite son repli grâce au relèvement de recommandation de JP Morgan de "neutre" à "surpondérer".

Toujours au chapitre des recommandations, Schneider Electric (-0,1% à 90,25 euros) profite du fort relèvement de l'objectif de cours de HSBC, passé de 98 euros à 115 euros sur le titre.

GDF Suez fait aussi mieux que le marché, avec une légère baisse de 0,6% à 25,51 euros. Le titre est entouré alors que le groupe fait l'objet d'une actualité chargée. Il a d'abord annoncé avoir émis un emprunt obligataire de 700 millions de livres à 50 ans dans la foulée de l'opération réalisée par EDF la semaine dernière. Il s'agit de la plus importante transaction à 50 ans jamais réalisée sur le marché sterling par une entreprise.

Par ailleurs, selon des informations des Echos, GDF Suez aurait décidé de ne pas participer à l'exploitation de la future centrale nucléaire de troisième génération de Penly (Seine-Maritime).

Bien orienté dans les premiers échanges, Peugeot recule désormais de 1,2% à 24,07 euros malgré une actualité plutôt porteuse. Comme le rapporte La Tribune, le constructeur envisage de délocaliser en Chine la production de ses véhicules haut de gamme, dont la remplaçante de la Citroën C6. Par ailleurs, l'agence de notation Standard & Poor's a relevé la perspective de Peugeot de "négative" à "stable", tout en confirmant ses notes à long et court termes sur la dette du groupe.

 

VALEURS EN HAUSSE

Son concurrent Renault parvient, lui, à se maintenir dans le vert. Le titre progresse de 0,45% à 36,43 euros. Selon la presse japonaise, le constructeur et son partenaire Nissan vont développer ensemble une plate-forme destinée à la fabrication d'une dizaine de modèles. Par ailleurs, le patron de Renault, Carlos Ghosn, a indiqué à la presse allemande que son groupe n'avait pas l'intention de monter au capital de Daimler.

Carrefour progresse aussi de 0,3% à 39,78 euros, après une séance difficile la veille.

 

HORS CAC 40

Plus forte baisse du SRD, CGG Veritas recule de 5,9% à 15,58 euros. La valeur souffre de l'abaissement du conseil de JP Morgan.

Belvédère est encore attaqué après une décision de justice donnant raison à ses créanciers. Le titre du groupe de vins et spiritueux décroche de 4,8% à 20,90 euros.

L'équipementier automobile Faurecia progresse de 0,4% à 16,49 euros. La banque UBS a entamé son suivi sur la valeur avec une recommandation à l'achat.

 

DEVISES ET PETROLE

L'euro reste ferme face au billet vert, à 1 euro pour 1,3330 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse. Le baril de WTi s'échange contre 74,24 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 77,40 dollars.

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