Wall Street hésitante malgré une salve d'excellents résultats

Les places américaines sont pénalisées par la dégradation de cinq crans de la note de la dette irlandaise par Moody's, ce qui ravive les inquiétudes sur la situation financière de la zone euro.
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Wall Street cherche une tendance ce vendredi, pénalisée notamment par la dégradation de cinq crans de la note de la dette irlandaise chez Moody's, ce qui ravive les inquiétudes sur la situation financière de plusieurs pays membres de la zone euro. Les marchés sont en revanche soutenus par les valeurs technologiques, après les excellents résultats d'Oracle, Research in Motion et Accenture.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones reculait de 0,19% à 11.478 points, le S&P 500 abandonnait 0,14% à 1.241 points et le Nasdaq s'adjugeait 0,23% à 2.643 points.

Côté statistiques économiques, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board a gagné 1,1% en novembre, son gain le plus élevé depuis mars et sa cinquième hausse mensuelle. L'indice est à présent à un nouveau record de 112,4, ajoute le Conference Board. En octobre, il était en hausse de 0,4% (0,5% en première estimation).

Du côté des valeurs, Oracle grimpe de 5,63% à 31,98 dollars. Le troisième éditeur mondial de logiciels a engrangé un bénéfice net de 1,87 milliard de dollars au titre du deuxième trimestre de son exercice décalé 2010-11. Cela représente une hausse de 28% sur un an. Le bénéfice par action (BPA) ressort à 51 cents hors exceptionnels, alors que les marchés ne tablaient que sur 46 cents. Son chiffre d'affaires a bondi de 43% pour atteindre 8,58 milliards de dollars, notamment grâce à l'intégration dans les comptes de Sun Microsystems, dont l'acquisition a été finalisée en début d'année pour 7,4 milliards de dollars. Les analystes avaient anticipé des ventes de 8,34 milliards de dollars.

Research in Motion s'adjuge 3,85% à 61,52 dollars. Le fabricant canadien du BlackBerry a dégagé 911 millions de dollars de profits au troisième trimestre. RIM a enregistré une hausse de 40% de son chiffre d'affaires, à 5,5 milliards de dollars. Ces résultats sont supérieurs aux attentes des marchés. Le bénéfice par action s'établit en effet à 1,74 dollar, soit 9 cents de mieux que les prévisions. Et les analystes misaient sur des ventes de 5,4 milliards de dollars. Pour le trimestre en cours, le groupe table sur un BPA compris entre 1,74 et 1,80 dollar et sur un chiffre d'affaires allant de 5,5 à 5,7 milliards de dollars. Le consensus des marchés est pour l'instant fixé à 1,61 dollar et à 5,46 milliards.

Accenture s'envole de 9,21% à 50,97 dollars. Le groupe spécialisé dans les services informatiques a publié des résultats supérieurs aux attentes des marchés, faisant état d'un bénéfice net de 534 millions de dollars, soit 81 cents par action, et d'un chiffre d'affaires de 6,05 milliards au premier trimestre de son nouvel exercice. Les opérateurs escomptaient respectivement 75 cents et 5,75 milliards. Par ailleurs, Accenture a relevé ses prévisions de profits pour le deuxième trimestre, misant désormais sur un BPA compris entre 3,08 et 3,16 dollars. C'est 8 cents de plus que sa précédente fourchette.

Toujours au chapitre des résultats, Take-Two a réalisé un bénéfice net de 54 millions de dollars pour le compte de son quatrième trimestre. A périmètre ajusté, cela représente un gain de 67 cents par titre, là où les investisseurs n'attendaient que 31 cents. L'éditeur de jeux vidéo a profité sur la période d'un bond de 32% de ses ventes, à 374 millions de dollars. Une performance nettement supérieure aux prévisions des marchés (325 millions). Le titre bondit de 10,55% à 13,20 dollars

Enfin, Quiksilver progresse de 4,98% à 5,27 dollars. Le fabricant américain d'articles de sport a lui aussi fait mieux que prévu lors des trois derniers mois, dégageant 22 millions de dollars de profits. Par action, cela représente 12 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus des analystes. La société californienne a toutefois accusé un repli de 8% de son chiffre d'affaires sur la période, tombé à 495 millions de dollars. Mais les opérateurs attendaient un recul encore plus marqué.

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