EDF, lanterne rouge du CAC 40

Par latribune.fr  |   |  286  mots
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Le titre de l'électricien a fortement reculé sur des craintes concernant le prix de revente de son énergie nucléaire.

La journée a été difficile pour EDF en Bourse. Le titre de l'électricien a été toute la journée la plus forte baisse du CAC 40 pour clôturer sur un net repli de 2,56% à 31,37 euros. En cause, des informations de presse évoquant un prix de revente moins élevé qu'attendu de l'énergie nucléaire produite par EDF.

Selon les Echos, le groupe risque d'être contraint de vendre son énergie nucléaire à ses concurrents à un prix inférieur à ce qu'il souhaite. Paul Champsaur, l'auteur du rapport à l'origine de la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome), devrait en effet préconiser fin février un prix de vente du mégawattheure nucléaire compris entre 37 et 39 euros.

Or, le patron d'EDF, Henri Proglio, demande pour sa part que ce prix, dénommé Accès régulé au nucléaire historique (Arenh), soit fixé à 42 euros. "Si ce coût est confirmé nous sommes vraiment en dessous des attentes du marché qui table sur une fourchette comprise entre 40 et 42 euros" , souligne par ailleurs un analyste d'Exane BNP Paribas.

"Le profil de rentabilité du groupe reste sensible à la fixation de ce tarif", estime pour sa part Louis Boujard chez Aurel. Toutefois, il laisse sa recommandation à "achat" et son objectif de cours à 40 euros inchangé sur le titre. "Nous pensons que l'Arenh va constituer un catalyseur positif pour le groupe. Après la fixation de ce dernier, la rentabilité future du groupe devrait être mieux appréhendée par le marché", justifie-t-il.

Le prix de vente de l'électricité nucléaire doit être déterminé avant le 1er juillet, date fixée par le gouvernement pour la mise en application de la réforme du marché de l'électricité.