La Bourse de Paris reprend des couleurs

L'indice CAC 40 a nettement rebondi après avoir aligné six séances consécutives de baisse. Le marché reste toutefois suspendu aux opérations de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon.
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En forte baisse depuis le début de la semaine, le marché parisien a tenté jeudi de se trouver des points d'équilibre dans un contexte toujours très perturbé et incertain. Le CAC 40 a affiché à la clôture un rebond de 2,43% à 3.786,21 points, encouragé par le repli limité, plus tôt, de la Bourse de Tokyo et la progression des places américaines.

Si l'indice a regagné le terrain perdu lors de la séance précédente (-2,23%), il affiche néanmoins encore une chute de 3,6% depuis le début de la semaine. Mercredi, l'indice était repassé sous les 3.700 points pour tomber à son plus bas niveau depuis début décembre. A Wall Street, les indices américains avaient également effacé leurs gains enregistrés depuis le début de l'année avant de repartir de l'avant ce jeudi.

Les investisseurs restent suspendus à l'évolution de la situation autour de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon alors que les autorités luttent toujours pour contenir la radioactivité et que le scénario du pire n'est pas écarté. A cela s'ajoutent des inquiétudes persistantes au Moyen-Orient, où les tensions restent vives après l'intervention de troupes de l'Arabie Saoudite au Bahreïn.

Dans ce contexte difficile, les statistiques macroéconomiques du jour ont pu apporter un peu de baume au coeur des investisseurs. La tendance à la baisse des nouvelles inscriptions au chômage s'est ainsi confirmée aux Etats-Unis, avec une baisse de 4% à 385.000 des demandes d'allocations hebdomadaires de chômage.

Autre bonne nouvelle, si la hausse des prix à la consommation s'est accélérée plus que prévu en février (+0,5%), elle reste contrôlée alors que les analystes redoutaient l'impact de l'envolée des prix de l'énergie sur l'inflation. Par ailleurs, les résultats trimestriels du groupe de messagerie FedEx, souvent considérés comme un bon baromètre pour l'économique, sont ressortis encourageants.

Valeurs en hausse

Les opérateurs se sont lancés dans des rachats à bon compte. Le premier à en profiter a été Alstom (+5,69% à 39,44 euros). Dans son sillage, Schneider Electric prend 4,15% à 110,40 euros et l'assureur Axa 4,61% à 13,94 euros. Selon UBS, les deux titres affichent une valorisation attractive. La banque est donc à l'achat sur ces valeurs.

Attaqués après la catastrophe au Japon en raison d'un arrêt de la production des groupes japonais, les deux constructeurs automobiles Renault et Peugeot se sont repris et avancent respectivement de 4,35% et 1,83%.

Les investisseurs sont revenus aussi sur le secteur technologique, et notamment sur les industriels dont l'activité, liée aux puces microélectroniques, est directement impactée par les évènements nippons. STMicroelectronics a rebondi de 2,57% à 8,52 euros et hors CAC 40, Soitec a grimpé de 3,88% à 10,04 euros.

De son côté, Carrefour s'est adjugé 3,13% à 30,83 euros alors que HSBC a relevé sa recommandation sur le titre à surpondérer contre neutre.

Valeurs en baisse

Seules trois valeurs ont clôturé dans le rouge : Essilor (-0,44%), Michelin (-0,07%) et Crédit Agricole (-0,04%). Le titre de la banque verte a cédé jusqu'à plus de 2% en séance, l'annonce de son nouveau plan stratégique n'ayant pas convaincu. Le groupe a annoncé, comme attendu, vouloir quintupler son bénéfice net d'ici 2014 et a confirmé renoncer à des acquisitions majeures sur la période. La banque verte vise également un résultat net part du groupe de 6 à 7 milliards d'euros en 2014 contre 1,26 milliard en 2010 et espère dépasser les 25 milliards d'euros de revenus. Le rendement des fonds propres est attendu de l'ordre de 10% à 12%.

Hors CAC 40

Lagardère (+0,22% à 30 euros) a annoncé qu'il différait son projet d'introduction en Bourse de Canal+ France en raison des événements au Japon et de l'instabilité des marchés financiers qui en découle. En revanche, la vente des magazines internationaux à Hearst n'est pas remise en cause, a assuré le groupe.

Rhodia (+6,06% à 19,79 euros) a annoncé la levée de la "force majeure" déclarée le 4 février sur certains de ses produits en raison de difficultés d'approvisionnement et revu à la baisse son impact financier. Le groupe est confiant dans sa capacité à afficher un nouveau record de rentabilité opérationnelle au premier trimestre.

Plus forte hausse du SRD, Plastic Omnium s'envole de 17,81% à 51,60 euros. Le spécialiste des plastiques pour l'industrie automobile a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 32% à 3,25 milliards d'euros en 2010 et une marge opérationnelle record de 7%. Le groupe a ajouté que l'année 2011 s'annonçait meilleure que 2010 et qu'il poursuivrait ses acquisitions ciblées cette année.

Devises et pétrole

Le yen évolue à des niveaux record face au dollar. La monnaie nippone a atteint un plus haut historique mercredi soir en s'échangeant à 76,36 yens pour un dollar. Depuis, le yen a cédé à un peu de terrain à 1 dollar pour 78,92 yens.

De son côté, l'euro a repassé le seuil de 1,40 dollar. 1 euro vaut 1,4015 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont repartis en nette hausse. Le baril de WTI s'échange contre 100,85 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 114,06 dollars.

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