Wall Street rebondit après avoir touché son plus bas de l'année

Les places américaines ont ouvert en nette hausse ce jeudi, regagnant une partie des fortes pertes enregistrées depuis le début de la semaine.
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Après avoir perdu plus de 3,5% depuis le début de la semaine et effacé tous les gains enregistrés en 2011, Wall Street rebondi légèrement ce jeudi, dans le sillage notamment des Bourses européennes. Même si la menace d'une catastrophe nucléaire reste très élevée au Japon, les marchés américains profitent ce jeudi du repli des inscriptions au chômage et de la hausse plutôt modérée des prix à la consommation. En outre, FedEx, considéré comme un baromètre de l'économie américaine, a fait état de prévisions solides.

Peu après l'ouverture, le Dow Jones progressait de 1,21% à 11.754 points, le Nasdaq s'adjugeait 1,47% à 2.655 points et le S&P 500 gagnait 1,32% à 1.274 points.

Sur le front des statistiques, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont reculé la semaine dernière, avec 385.000 dossiers déposés. Ce repli est conforme aux attentes des économistes (387.000 inscriptions). La moyenne mobile sur quatre semaines a par ailleurs touché son plus bas depuis juillet 2008. Et le nombre de chômeurs indemnisés n'avait plus été aussi faible depuis septembre 2008.

L'activité économique dans la région de Philadelphie s'est en outre renforcée en mars. L'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie a même touché son plus haut niveau depuis janvier 1984, à 43,4 contre 35,9 en février. Les économistes escomptaient au contraire un ralentissement de la croissance de l'activité dans la région, tablant sur un indice de 30.

Par ailleurs, les prix à la consommation ont progressé de 0,5% en février par rapport à janvier, ce qui constitue le plus rapide depuis plus d'un an et demi. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,4%, comme en janvier. L'inflation de base, qui exclut l'alimentation et l'énergie, est ressortie 0,2%, alors que les économistes tablaient sur +0,1%. Sur un an, l'indice de base affiche une progression de 1,1%, son plus niveau depuis mars 2010.

Enfin, la production industrielle a reculé de 0,1% en février, alors que les marchés misaient sur une progression de 0,6%. La production dans les services aux collectivités et aux entreprises a notamment reculé de 4,5% en février, en raison des températures clémentes, tandis que la production manufacturière a progressé de 0,4% le mois dernier.

FedEx, Apple et Harris en nette hausse

Du côté des valeurs, FedEx grimpe de 5,25% à 89,79 dollars. Le groupe de messagerie a fait état d'un bénéfice net de 231 millions de dollars au titre de son troisième trimestre. Cela représente 81 cents par action, soit un cent de moins que les attentes des analystes. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 9,7 milliards de dollars, contre 9,6 milliards escomptés par les mâchés. Pour le trimestre en cours, le groupe basé à Memphis attend un bénéfice courant par action compris entre 1,66 à 1,83 dollar, là où le consensus ne s'établit pour l'instant qu'à 1,68 dollar.

Toujours au chapitre des résultats, Guess a dégagé 105 millions de dollars de profits au quatrième trimestre. Par action et hors exceptionnels, ils ressortent à 1,11 dollar, contre 1,06 attendu par les opérateurs. Son chiffre d'affaires a progressé de 18%, à 757 millions de dollars. Mais les ventes à nombre de magasins comparables ont légèrement reculé. En outre, la chaîne de vêtements a livré des prévisions décevantes pour son nouvel exercice. Elle table sur un BPA compris entre 3,30 et 3,50 dollars. Le consensus était jusqu'à présent fixé à 3,50 dollars. Du coup, le titre plonge de 8,02% à 40,40 dollars.

Harris progresse de 4,16% à 45,36 dollars. Le fournisseur d'équipements télécoms et de technologies de l'information a, à l'inverse, livré des perspectives solides pour son prochain exercice, qui débutera en juillet. Il prévoit un bénéfice par action compris entre 5,10 et 5,20 dollars sur la période et un chiffre d'affaires de 6,4 à 6,6 milliards de dollars. Les analystes anticipent des profits de 5,03 dollars par titre en 2012.

Enfin, Apple reprend 2,19% à 337,24 dollars, au lendemain d'une forte chute, provoquée notamment par la dégradation de la recommandation de JMP Securities. Ce jeudi, le titre profite des commentaires inverses de la part de Crédit Suisse, qui a entamé la couverture de la valeur avec un conseil initial de "surperformer". L'intermédiaire a par ailleurs fixé son objectif de cours à 500 dollars, estimant l'action encore sous-évaluée.

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