Dans un rapport publié lundi matin, la Banque mondiale indique que le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon pèseront ces prochains mois sur la croissance nippone mais la reconstruction, qui pourrait durer cinq ans, redonnera ensuite un coup de fouet à l'économie.
"Si l'histoire peut être d'un quelconque enseignement, la croissance réelle du produit intérieur brut du Japon sera négativement affectée jusqu'à la mi-2011. La croissance devrait s'accélérer dans les trimestres suivants au fur et à mesure de l'accélération des mesures de reconstruction, qui pourraient s'étaler sur cinq ans", écrit la Banque mondiale. Selon l'organisation internationale, le coût de la catastrophe qui a frappé l'archipel vendredi 11 mars pourrait coûter entre 86 et 165 milliards d'euros à l'économie japonaise, soit entre 2,5 et 4 % du PIB.
Dans cette perspective, la chute du marché financier nippon (le Nikkei a dévissé de 11,77 % par rapport à son cours du 10 mars) ne constituerait-il pas un bon point d'entrée pour investir alors que les places asiatiques semblent relever la tête ? Tel semble être l'avis de Warren Buffett.
Le milliardaire et président de Berkshire Hathaway a en effet indiqué, lors d'une visite en Corée du Sud, que le séisme intervenu est typique de l'événement exceptionnel créant une opportunité d'achat des actions des entreprises nippones. "Si j'avais des actions japonaises, il est certain que je ne les vendrais pas" indique-t-il. Et de continuer "il est fréquent que quelque chose de subit comme ceci, un événement exceptionnel, crée réellement une opportunité d'achat. J'ai vu ça se produire aux Etats-Unis et partout dans le monde et je pense pas que le Japon fera exception".
Warren Buffett qui n'a fait état d'aucun avoir au Japon devait se rendre dans l'archipel cette semaine mais le séisme l'a amené à y renoncer.
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