Ingenico plombé par la remise en question d'acquisitions américaines

Par latribune.fr  |   |  255  mots
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Ingenico pourrait ne pas pouvoir acheter les actifs d'Hypercom que Verifone devait lui céder après avoir acquis l'américain. Le département de Justice des Etats-Unis vient d'initier une action antitrust visant à bloquer l'acquisition d'Hypercom. Le titre du français a dévissé

Le fabricant de terminaux de paiements Ingenico a indiqué jeudi soir qu'il pourrait ne pas conclure le rachat des actifs américains de la société Hypercom après la décision du département américain de la Justice (DoJ) d'engager une action antitrust visant à bloquer l'achat d'Hypercom par son concurrent Verifone et donc la cession consécutive des actifs américains d'Hypercom à Ingenico.

Cette mauvaise nouvelle qui contrarie une opportunité pour Ingénico de se développer aux Etats-Unis a plombé le titre. L'action a chuté de 4,17 % (soit la plus forte baisse du SBF 120) dans un fort volume. 1,71 % du capital a changé de main.

"Compte tenu des incertitudes de calendrier, Ingenico pourrait ne pas être en mesure de conclure la transaction", déclare le groupe français dans un communiqué en disant "regrette[r]" la décision du DoJ qui estime que les opérations prévues réduiront la concurrence dans le secteur des terminaux de paiement aux Etats-Unis. Ce secteur, estime le DoJ, "est extrêmement concentré et dominé par VeriFone, Hypercom et Ingenico ".

Aux Etats-Unis, VeriFone détient 48% du marché, Ingenico 26% et Hypercom 18%.  Le projet de VeriFone de céder l'activité américaine d'Hypercom à Ingenico "aggrave, plutôt que diminue, les questions antitrust soulevées par la transaction de départ", peut-on lire dans la plainte du DoJ.

L'annonce le 4 avril du rachat des activités de paiement électronique d'Hypercom aux Etats-Unis pour 54 millions de dollars (38 millions d'euros) avait été alors salué par la Bourse, le titre prenant à l'époque 3,56 %.