Malgré la publication des statistiques macroéconomique décevantes en zone euro et les craintes sur croissance de l'économie mondiale, la Bourse de Paris poursuit le rebond entamé la veille. A la mi-séance, le CAC 40 avance de 2,11% à 3.115,87 points, toujours au-dessus du seuil psychologique des 3.000 points.

Sur le front des statistiques, l'indice PMI de la zone euro, dévoilé ce matin, indique « une quasi-stagnation de l'activité globale du secteur privé de l'Eurozone, le taux d'expansion demeurant inchangé par rapport au plus bas de 22 mois enregistré en juillet », d'après l'institut Markit. En effet, le PMI de la zone euro est ressorti à 51,1 points en août, inchangé par rapport au mois précèdent.

En Allemagne, dont la croissance a quasiment stagné au deuxième trimestre, les indices PMI Composite et Zew sont ressortis en baisse. Le PMI s'établie à 51.3 points en août, contre 52.5 en juillet, alors que l'indice Zew montre que le sentiment économique s'est considérablement détérioré au mois d'août. Ce dernier indice a plongé à -37,6 points en août, après une chute à -15,1 en juillet.

Pour sa part, le PMI français indique que l'activité globale dans l'Hexagone a légèrement progressé en août. L'indice PMI Composite atteint ainsi les 53,6 points contre 53,2 en juillet. En revanche, l'activité manufacturière française se replie à 49,3 points en août contre 51 en juillet, un plus bas de plus de deux ans.

Mais ces statistiques décevantes semblent avoir une influence mitigée sur la tendance. Dans une semaine placée sous le signe de l'attente, l'attention des investisseurs est plutôt tournée vers la conférence annuelle de Jackson Hole, prévue vendredi prochain, et le discours très attendu de Ben Bernanke. En 2010, cet événement avait été marqué par l'annonce du « QE2 ». Cette année, les investisseurs passeront au crible à nouveau les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine pour savoir si la banque centrale des Etats-Unis s'apprête à mettre en place un troisième programme d'achat de titres (QE3).

En attendant la conférence de Jackson Hole, les investisseurs tenteront de dissiper leurs doutes sur l'économie américaine avec la publication des ventes de logements neufs aux Etats-Unis, attendues à 16h.

Du côté des valeurs, les compagnies pétrolières et industrielles sont en hausse. Technip, figure parmi les plus fortes hausses de la cote, et progresse de 2,49%, alors que Total avance de 1,80%. Le marché parie sur un redémarrage rapide de l'exploitation pétrolière en Libye, et après le soutien de la France aux insurgés, les groupes français sont bien positionnés.

Les autres valeurs industrielles prennent également des couleurs. Schneider, qui a prolongé son offre d'achat sur les actions du groupe espagnol Telvent jusqu'au 12 septembre, progresse de 2,42%, alors que Vinci prend 2,59%.

Le compartiment bancaire évolue en ordre dispersé. BNP Paribas avance de 1,33% et Crédit Agricole de 1,23%, alors que Société Générale perd 0,40%. Cette dernière a confié à la banque Rothschild un contrat de liquidité sur son action pour l'aider à soutenir son cours en Bourse.

Pour sa part, Accor, plus forte hausse de la cote, prend 3,12%, malgré l'abaissement de la recommandation de Crédit Suisse de « surperformer » à « sousperformer ».

La seule valeur en baisse de la cote est ArcelorMittal, qui perd 1,06%.

Preuve que les incertitudes sur l'économie mondiale sont toujours présentes, l'or cote toujours au-dessous des 1.850 dollars l'once. Sur le marché du pétrole, les cours du baril étaient en hausse. Le Brent de la Mer du Nord gagne 0,17% à 108,53 dollars tandis que le WTI avance de 1,06% à 85,48 dollars.

Enfin, la monnaie unique est repartie à la hausse face au billet. A la ouverture, un euro s'échangeait contre 1,448 dollar.