Elles sont rares. Mais elles existent. Malgré la tempête boursière entamée en juillet, quelques entreprises françaises parviennent encore à afficher une progression à la Bourse de Paris depuis le début de l'année.

Elles ne sont certes que quatre dans le CAC 40 : l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent (+ 4,63 %), le géant européen de l'aéronautique et de la défense EADS (+ 17,14 %), le leader mondial des verres correcteurs Essilor (+ 12,20 %) et le laboratoire français Sanofi-Aventis (+ 2,15 %). Des rescapés sans beaucoup de points communs. Essilor, une valeur défensive, côtoie ainsi EADS, dont les menaces de ralentissement économique remettent a priori en question les livraisons d'avions Airbus. Mais l'expérience de la bonne gestion du carnet de commandes en 2009 et le succès du lancement de l'A320 ont, pour l'heure, épargné le cours, encore bas.

Au-delà du CAC 40, on recense le groupe pétrolier Maurel & PromProm (+ 27,68 %), Altran (+ 17,86 %), Rémy Cointreauintreau (+ 16,62 %), Eutelsat (8,05 %), Iliad (+ 5,64 %)... et, bien entendu, Hermès dont le cours progresse de près de 64 % depuis le début de l'année. Le sellier est certes un cas à part. Il est, en effet, le seul à afficher aujourd'hui un cours de Bourse plus élevé qu'il ne l'était avant le coup de tabac estival sur les Places. Il inscrit ainsi une progression de 19,6 % sur les trente derniers jours. Une performance liée à des résultats étincelants au premier semestre (le bénéfice est en hausse de plus de 50 %), mais aussi à des achats d'actions par LVMH (fin juillet, le groupe de luxe a indiqué avoir acquis 1,2 % supplémentaire du capital du sellier, portant ainsi sa part à 21,4 %). Mouvements qui, au regard de l'étroitesse du flottant (5 % environ), ont amplifié la trajectoire du titre.

Fondamentaux solides

Au cours du dernier mois, Hermès n'a pas été le seul à progresser. L'action Gemalto s'est appréciée de près de 19 %, Ingenico et Ipsen de plus de 17 %, Safran, Klépierre;pierre, Technip de près de 10 %.

Toutes ces valeurs ont la caractéristique d'afficher de très bons fondamentaux. Soit un signal fort d'achat pour les gérants spécialisés dans le « stock picking », cette gestion au cas par cas, en fonction des qualités intrinsèques de chaque société. Il faut dire aussi que certaines de ces entreprises avaient connu de piètres performances boursières l'an passé et qu'elles constituaient ainsi de belles opportunités.