Haro sur Société Générale

Par latribune.fr  |   |  232  mots
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Le titre Société Générale, déjà mal orientée après l'annonce de la dégradation de sa note de crédit par Moody's ce matin, a accentué sa chute peu de temps après l'ouverture de Wall Street (les investisseurs anglo-saxons ayant du mal à digérer la nouvelle) avant de se reprendre.

Déjà très attaqué en début de séance après la dégradation de la note de crédit de la banque par Moody's, l'action Société Générale a accentué ses pertes avec l'ouverture de Wall Street. Après avoir chuté jusqu'à 11,50 % le titre n'a finalement terminé que sur un repli de 2,88 % à 17,385 euros. Bien qu'attendu par le marché -des rurmeurs circulaient déjà depuis le début de la semaine- la décision de l'agence de notation a davantage refroidi les investisseurs anglo-saxons que les opérateurs européens.

 Moody' s a ramené de Aa2 à Aa3 la note de la dette à long terme et des dépôts de Société Générale, avec une perspective négative. Elle pense que l'impact de la surveillance du Bank Financial Strength Rating (BFSR) sera limité à un déclassement d'un cran. L'agence de notation pense toutefois que Société Générale dispose d'un niveau de fonds propres suffisant pour absorber les pertes potentielles qu'elle est susceptible d'enregistrer sur ses avoirs en obligations souveraines grecques, et rajoute que l'établissement restera capitalisée à un niveau compatible avec son BFSR, même si la qualité de la signature de l'Irlande et du Portugal venait à se dégrader encore.

Sur l'année, Société Générale a d'ores et déjà vu sa capitalisation fondre de près 20 milliards d'euros.