BNP Paribas et Crédit Agricole plombés par des rumeurs sur l'Italie

Par latribune.fr  |   |  254  mots
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Selon des rumeurs de marché, Moody's pourrait abaisser la note de l'Italie. Or, les deux banques sont très exposées à la dette italienne.

BNP Paribas et Crédit agricole ont clôturé ce vendredi en forte baisse à la Bourse de Paris, sous-performant l'indice bancaire européen en raison des inquiétudes sur l'issue de la crise de la dette en zone euro.

Le titre Crédit agricole, la plus forte baisse du CAC 40, a décroché de 10,97% à 4,9170 euros. De son côté, l'action BNP Paribas a terminé la séance sur un recul de 7,56% à 28,1950 euros. L'indice bancaire européen a quant à lui fini sur une légère hausse de 0,31%.

Deux traders basés à Paris interrogés par Reuters ont expliqué la chute des deux valeurs par des spéculations sur une possible dégradation de la note de l'Italie par Moody's dans la soirée. Or, les deux banques françaises font partie des banques étrangères les plus exposées à la dette publique italienne. Elles ont aussi chacune des filiales dans le pays.

D'après les chiffres communiqués par l'Autorité bancaire européenne lors de la publication des tests de résistance en juillet, BNP Paribas, qui possède en Italie BNL, a une exposition sur la dette italienne de 24 milliards d'euros. Crédit agricole, qui détient Cariparmi et Fiduciaria, l'est à hauteur de 10 milliards.

Ces nouvelles inquiétudes interviennent alors que les ministres européens des Finances se réunissent ce vendredi et samedi en Pologne pour un conseil Ecofin au menu duquel figurent le débat sur un possible défaut de la Grèce et la perspective d'une nouvelle crise bancaire.