Wall Street en route vers un jeudi noir

Dès les premiers échanges, Wall Street et les investisseurs manifestent leurs inquiétudes après le discours de Ben Bernanke et les mesures annoncées par la Fed hier soir.
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Comme l'auguraient les "futures" sur indices, Wall Street s'est inscrit dès l'ouverture en forte baisse. Le marché américain est plombé par le discours de Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale, sur la santé de l'économie des Etats-Unis.Vers 16h00, le Dow Jones plongeait de 3,25%, le Standars & Poors 500 de 3,07% et le Nasdaq de 3,15%.

Après la mise en application de la règle 48 avant l'ouverture - procédure qui permet de suspendre les indications de cours pour permettre une ouverture en douceur et mise en application lorsqu'il y a un risque de volatilité extrême - les marchés d'actions américains ont été refroidis par les dernières mesures annoncées hier soir par la Fed, par la teneur du discours concernant l'état de santé économique des Etats-Unis.

La Fed a en effet évoqué des "risques baissiers significatifs" sur l'économie des Etats-Unis, avant d'annoncer une "Opération Twist" de 400 milliards de dollars visant à faire baisser les taux longs et soutenir l'activité. Mais Wall Street évalue à seulement 15% les chances que l'"Opération Twist" donne un véritable coup de fouet à l'économie américaine, selon une enquête Reuters auprès des spécialistes en valeurs du Trésor.

Par ailleurs, les derniers chiffres relatifs aux inscriptions hebdomadaires au chômage n'étaient pas de nature à apaiser les esprits. Si la semaine passée, les inscriptions ont reculées d'une semaine sur l'autre (423.000 contre 432.000 la semaine précédente) elles restent malgré tout supérieures aux attentes du consensus (420.000).

En outre, les craintes d'une rechute de l'économie mondiale se sont accentuées jeudi avec la contraction de l'activité du secteur privé constatée en zone euro et en Chine.

Sur le front des valeurs, le secteur bancaire, sensible à la conjoncture, pâtit toujours de la décision de Moody's de déclasser Bank of America (-4,4%), Wells Fargo (-2,7%) et Citigroup (-3,9%) au motif que l'Etat fédéral américain pourrait se montrer réticent à voler au secours de grands établissements bancaires en difficulté.

United Technologies perd 6,6% après avoir annoncé le rachat de l'équipementier aéronautique Goodrich , dont l'action bondit de 9,8%, une opération qui serait la plus grosse acquisition du géant industriel américain en dix ans.

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