Actions : vers un rebond durable ?

Par latribune.fr  |   |  334  mots
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En l'espace de trois jours, les valeurs financières ont vivement rebondi de 15 à 25%. Le mouvement de reprise des marchés d'actions constaté six mois après la chute de Lehman Brothers le 15 septembre 2008 avait suivi celui des représentants cotés des secteurs de la banque et de l'assurance.

C'était un beau matin d'hiver. Le 9 mars 2009, presque six mois jour pour jour après la chute fracassante de Lehman Brothers, qui avaient entraîné la sphère financière, et avec elle les marchés boursiers, dans la nasse, un point bas était touché. Derrière, les propos encourageants du patron de Citi Group qui percevait alors des premiers signes de reprises d'activité, couplés aux plans de relance mis en place par les Etats, ont provoqué une déferlante d'achats pendant un peu plus d'un an jusqu'à l'éclatement de crise grecque en avril 2010. Cette phase haussière a essentiellement reposé sur un fort mouvement de reprise des valeurs financières, les secteurs de la banque et de l'assurance figurant en tête des meilleures performances du Stoxx 600 entre le 9 mars 2009 et 15a avril 2010.

Dès lors, toute la question est maintenant de savoir si les conditions d'un rebond durable des représentants du compartiment financier sont réunies après l'envolée de 15 à 25% de Société Générale et consorts en l'espade de trois jours. Car il s'agit là d'une condition sine qua none à la construction d'un mouvement de reprise plus général sur les marchés d'actions. Pour le moment, l'espoir d'une solution politique à la crise de la dette en zone euro alimente un sentiment positif dans les salles de marché depuis quelques jours. 

Et cela alors que certains indicateurs confortent l'idée selon laquelle un point bas pourrait avoir été touché par les indices boursiers. "L?indicateur d?appétit pour le risque de Credit Suisse a touché un point bas de 30 ans. Lors des 3 occasions précédentes où il est tombé à ces niveaux, les actions se sont appréciées d?environ 30 % durant les douze mois suivants" notent les analystes de JP Morgan. A condition que le pire fasse effectivement partie du passé et que l'hypothèse d'un retour des économies occidentales en récession soit entièremement intégrée dans les cours.