Les inquiétudes sur l'état de l'économie mondiale font déraper Wall Street

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  559  mots
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Les valeurs américaines ont terminé la séance en net repli ce vendredi. Les investisseurs se sont montrés inquiets pour la croissance mondiale après la publication de plusieurs indicateurs économiques décevants.

Après une séance de forte volatilité jeudi à l'issue de laquelle les trois indices américains ont terminé en ordre dispersé, Wall Street a chuté de plus de 2% vendredi. Le marché américain a signé au troisième trimestre sa plus mauvaise performance trimestrielle en trois ans, des indicateurs macro-économiques en provenance de la Chine et la crise de la dette en Europe continuant d'alimenter les craintes concernant l'économie mondiale.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a cédé 2,16%, soit 240,60 points, à 10.913,83. Le S&P-500 , plus large, a perdu 28,98 points, soit 2,50%, à 1.131,42. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 65,36 points (-2,63%) à 2.415,40.

Le marché actions américain accuse ainsi son cinquième mois de baisse consécutif et sa pire performance sur trois mois depuis le quatrième trimestre 2008, qui était au coeur de la crise financière de 2007-2009. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow est en hausse de 1,3% tandis que la S&P et le Nasdaq ont respectivement cédé 0,4% et 2,7%. Sur le mois de septembre, le Dow Jones perd toutefois 6%, le S&P 500 7,2% et le Nasdaq 6,4%. Sur le troisième trimestre, les trois indices ont baissé de respectivement 12,1%, 14,3% et 12,9%.

Les valeurs financières ont chuté avec Morgan Stanley, qui a plongé de 10,54% à 13,50 dollars en raison d'inquiétudes liées à l'exposition de la banque à la dette européenne. "Tout le monde craint que la croissance va ralentir ou qu'elle ne va pas être aussi soutenue qu'escompté. De manière générale, il y a une crise de confiance", a déclaré Adam Krejcik, analyste chez Roth Capital. L'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur", a augmenté de 10,61% à 42,96 points, ce qui suggère que les investisseurs s'attendent à ce qui la volatilité va se poursuivre.

En Chine, le secteur manufacturier chinois a poursuivi sa contraction en septembre, pour le troisième mois d'affilée.

L'inflation dans la zone euro s'est accrue en septembre de façon brutale et inattendue pour atteindre 3,0%, son niveau le plus élevé en presque trois ans, compromettant fortement les chances de voir la Banque centrale européenne abaisser ses taux en octobre.

Les acteurs de marché ont par ailleurs peu réagi aux indicateurs macro-économiques américains meilleurs que prévu.

Sur le front des valeurs, Boeing a reculé de 2,98%.Un différend qui s'est traduit par le report de la livraison du premier Boeing 747-8 pourrait être résolu vendredi à l'occasion d'une visite du patron de Qatar Airways chez le constructeur américain. La livraison de cette version élargie du Jumbo jet aurait dû se faire il y a dix jours mais le client, le transporteur de fret luxembourgeois Cargolux Airlines International , l'a refusée.

Micron Technology a plongé de 14,14%. Le fabricant de mémoires a fait état jeudi d'une perte inattendue de 135 millions de dollars (100 millions d'euros), soit 14 cents par action au quatrième trimestre, touchée par la chute de se marges brute en raison de la baisse des prix des mémoires Dram.

Ingersoll Rand a dérapé de 12,11%. Le conglomérat industriel a révisé à la baisse sa prévision de résultat pour le troisième trimestre. Pour le troisième trimestre, le BPA est attendu entre 0,77 et 0,80 dollar pour les activités maintenues et hors éléments exceptionnels, contre une précédente prévision de 85 à 95 cents.