Société Générale : les actionnaires salariés à la diète

Par Fabio Marquetty  |   |  253  mots
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Selon les calculs du cabinet OFG, les employés de la banque qui ont contribué à l'effort de recapitalisation depuis 1996 aux travers des augmentations de capital réservées en sont pour leur frais. Le prix de souscription moyen, retraité des abondements, s'élève à 38 euros par action , soit le double du cours actuel.

L'effondrement des valeurs bancaires au cours des deux derniers mois aura fait de nombreuses victimes. Autant du côté des gérants de fonds que de celui des salariés du secteur. Ces derniers ont vu leur "plan d'épargne entreprise" fondre comme peau de chagrin. Notamment du côté de Société Générale. Selon les calculs du cabinet OFG, les employés de la banque qui ont contribué à l'effort de recapitalisation depuis 1996 aux travers des différentes augmentations de capital réservées en sont pour leur frais.

Le prix de souscription moyen s'élève à 49 euros par action, et à 38 euros par action si l'on retraite ces chiffres des abondements versés au cours de la période. 38 euros, c'est le cours auquel évoluait l'action il y a encore deux mois et demi, le 22 juillet exactement. Sachant que le titre, emporté par la tourmente de la crise des dettes souveraines de la zone euro et des craintes de récession de part et d'autre de l'Atlantique, a perdu 55% depuis le 1er juillet. Au final, la pillule est amère. Ne serait ce que parce que la probabilité pour que l'action recote autour de 38 euros dans un avenir proche est limitée. Mais plus généralement, même à 38 euros, le retour sur investissement, hors prise en compte des dividendes perçus, serait nul...Et cela pour 15 années de capitaux immobilisés alors que le CAC 40 s'est tout de même apprécié de plus de 50% sur la période.