Wall Street : les résultats d'entreprises américaines feront-ils oublier la crise européenne ?

Les investisseurs, lassés de l'impact de la crise de la zone euro sur les marchés financiers, auront quelque chose d'autre à se mettre sous la dent cette semaine : les résultats d'entreprises.
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Comme à chaque "saison des résultats" trimestrielle, c'est le producteur d'aluminium Alcoa qui va ouvrir le bal des publications, ses chiffres du troisième trimestre étant attendus après la clôture de Wall Street ce mardi.

Les performances des entreprises ainsi que les perspectives qu'annonceront ces dernières sont considérés comme un baromètre important de l'état de l'économie mondiale et sont en outre susceptibles de donner une indication sur les conséquences de la crise de la zone euro sur les bénéfices des sociétés.

Mais, après avoir fortement progressé sur l'ensemble de la semaine dernière, Wall Street risque d'éprouver des difficultés à poursuivre sa hausse même si les résultats des entreprises s'avèrent meilleurs que prévu. Les analystes techniques soulignent effet que la moyenne mobile sur 50 jours du S&P 500, actuellement à 1.178 points, pourrait représenter une importante résistance.

Sur la semaine écoulée, le S&P, indice de référence pour les gérants de fonds, a gagné 2,1% à 1.155,46 points, porté par le sentiment que les leaders européens sont désormais résolus à résoudre les problèmes de leurs banques fragilisées par la crise de la dette.

Nicolas Sarkozy s'est rendu ce dimanche à Berlin pour des pourparlers de crise avec Angela Merkel, avec pour priorité de surmonter leurs divergences sur les modalités d'une recapitalisation des banques européennes.

"Au cours des trois prochaines semaines, l'attention se portera principalement sur les résultats - même si la situation en Europe sera toujours présente dans les esprits", commentait Ken Polcari, analyste chez ICAP Equities.

En plus d'Alcoa, la semaine prochaine sera également marquée par les résultats de PepsiCo, Google, JPMorgan Chase et Mattel.

Des prévisions d'analystes conservatrices

A la lumière de la crise de la dette de la zone, mais aussi de signes annonçant un ralentissement de l'économie mondiale, bon nombre de prévisions de résultats d'entreprise ont été revues à la baisse par les analystes financiers au cours des derniers mois.

"Les prévisions pour le trimestre qui vient de se terminer étaient très conservatrices donc il y a de fortes chances pour que les entreprises fassent au moins aussi bien que le consensus", a déclaré Marc Pado, analyste technique chez Cantor Fitzgerald.

Du côté des indicateurs macro-économiques, les acteurs de marché attendent notamment le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, les ventes au détail pour le mois de septembre et le sentiment des ménages pour le mois d'octobre, selon l'indice Thomson Reuters/Université de Michigan.

Les dernières statistiques américaines ont plutôt été meilleures que prévu, ce qui a éloigné le spectre d'un retour en récession des Etats-Unis et a contribué au rebond de Wall Street la semaine dernière.

Mais, et ceci vaut également pour une éventuelle impression favorable laissée par les résultats d'entreprise, même si les quelques indicateurs de la semaine à venir confirment cette tendance, leur effet positif pourrait être annihilé en cas de nouvelle détérioration de la crise de la dette de la zone euro.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2011 à 22:45
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L´Europe n"est plus leur préoccupation principale !

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