Quel avenir en Bourse pour Dexia ?

Pour sa reprise de cotation, le titre de la banque a été extrêmement chahuté. L'action est même tombée jusqu'à 54 centimes d'euros.
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Son démantèlement acté, Dexia n'est bientôt plus. Un triste sort qu'illustre déjà le cours de la société en Bourse. Ce lundi, la valeur est tombée à un plus bas historique de seulement 54 centimes d'euros.

La cotation du titre avait été suspendue jeudi 6 octobre au cours de 84 centimes d'euros face aux difficultés de la banque franco-belge. Entre temps, le plan de démantèlement de l'établissement a été décidé et une reprise de cotation était attendue ce lundi matin. Elle n'a finalement eu lieu qu'à 14h30 sur les places de Paris et de Bruxelles. Et la reprise aura été agitée : l'action a d'abord plongé de 36% avant d'être à nouveau suspendue. La cotation ayant par la suite reprise, l'action a terminé en baisse de 4,73% à 80 centimes d'euros.

On est loin du plus haut historique atteint en mai 2007 à 22,46 euros. Même au plus fort de la crise financière en mars 2009, le titre de la banque n'avait pas chuté sous le seuil fatidique de 1 euro.

Dexia ne s'est en fait jamais remise de la crise des "subprime". En Bourse, la valeur a péniblement repassé les 5 euros fin 2009 après avoir été une première fois sauvée en 2008 par les Etats belge, luxembourgeois et français. En septembre 2010, la valeur avait été sortie de l'indice phare CAC40.

"Vocation à rester coté"

Cette fois, l'Etat belge a annoncé qu'il allait prendre le contrôle de la totalité de Dexia Banque Belgique, l'entité belge du groupe, pour un montant de 4 milliards d'euros. L'opération devrait engendrer une moins-value de 3,8 milliards dans les comptes de l'établissement. La France devrait quant à elle créer une nouvelle banque dédiée aux collectivités, détenue à la fois par la Banque Postale et par la Caisse des dépôts (CDC).

Les Etats se sont également mis d'accord sur la répartition des garanties à apporter à la future structure de défaisance qui subsistera à l'issue du démantèlement, soit 60,5% pour la Belgique, 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg.

Dans ce contexte, que peut-on attendre de l'avenir boursier de Dexia ? Lors d'une conférence de presse ce lundi matin à Bruxelles, l'administrateur délégué de la banque, Pierre Mariani, a assuré que le groupe avait  "vocation à rester" coté. Sans préciser pour autant quelle entité reflètera le nouveau Dexia en Bourse, la partie belge ou la partie française ? Du côté de la communication de la banque à Paris, on en reste au communiqué diffusé ce lundi détaillant le plan de démantèlement mais sans aucun retour sur le destin en Bourse de la société.  

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Commentaire 1
à écrit le 10/10/2011 à 15:45
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Dexia, au delà des erreurs commises dans sa stratégie et son financement, est la victime de la politisation du soutien à la Grèce. Il est frappant de lire dans leurs résultats trimestriels que les banques hollandaises et allemandes ont réduit sensibl...

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