Les indices scandinaves pénalisés par les craintes sur la croissance

Par Gaël Vautrin  |   |  348  mots
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Depuis le début de l'année, l'OMX suédois s'est replié de plus de 17 %, l'OBX norvégien de 13 % et l'OMX finlandais de près de 27 %.

Marchés dits "refuges" depuis le déclenchement de la crise de la dette en zone euro, les places scandinaves ont désormais bien du mal à se distinguer du marasme dans lequel baigne l'Europe boursière. Depuis le début de l'année, l'OMX suédois s'est replié de plus de 17 %, l'OBX norvégien de 13 %, l'OMX finlandais de près de 27 % et celui de Copenhague de 24 %. Pourtant, modèles de vertu budgétaire et d'équilibre financier, ces économies avaient été particulièrement convoitées l'an dernier par les investisseurs. Profitant, par ailleurs - au même titre que le marché allemand - de la forte exposition de leurs entreprises cotées à la dynamique émergente, les Bourses scandinaves constituaient alors une bonne opportunité pour les investisseurs désireux de rester sur les marchés d'actions européens sans faire les frais de la crise de la dette. Résultat, en 2010, l'indice suédois s'est apprécié de 20 %, l'OBX norvégien de 15 %, et l'OMX de Copenhague de 27 %.

Mais la donne a bien changé depuis. Plus que la crise en zone euro, ce sont bien les craintes entourant les perspectives économiques mondiales qui ont pesé depuis cet été sur les indices scandinaves. "Ces marchés sont pro-cycliques, explique Marc Olivier, directeur général France de Nordea. Ils ont tendance à être les premiers à profiter d'un redémarrage économique et, inversement, à être les premiers à pâtir d'une anticipation négative sur les prévisions de croissance".

"Potentiel de rebond"

Une spécificité, qui pourrait leur être favorable à l'heure où les indicateurs économiques notamment aux États-Unis ont tendance à être plus encourageants que cet été. "Toutes choses égales par ailleurs au niveau de la zone euro, les places scandinaves ont un potentiel de rebond plus important que les autres bourses européennes", estime Marc Olivier, qui souligne que le MSCI Nordique s'est repris de 10 % en octobre là où le Stoxx 600 s'est apprécié de 7,6 %. Un constat d'autant plus encourageant que les indices OMX suédois et OBX norvégien se paient seulement entre 10 et 11 fois les bénéfices attendus cette année.