La Bourse de Paris rattrapée par les inquiétudes

Le marché parisien a plongé dans le rouge sur de nouvelles craintes sur la zone euro et des chiffres américains de l'emploi mitigés.
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Fin de semaine difficile à la Bourse de Paris. Après un net rebond la veille (+2,73%), le CAC 40 a rechuté ce vendredi. A la clôture, l'indice plongeait de 2,25% à 3.123,55 points.

Après avoir affiché sa prudence dans la matinée, le marché parisien a creusé ses pertes après des déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel, selon lesquelles quasiment aucun pays du G20 ne s'était engagé pour l'instant à participer à l'extension du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

A l'issue d'une semaine déjà riche en rebondissements, ces propos ont relancé les inquiétudes sur la crise en zone euro alors que la Grèce se débat aussi désormais dans une crise politique. Après avoir annulé son référendum très décrié, le Premier ministre grec, Georges Papandréou, est engagé dans un bras de fer avec son opposition de droite, qui demande sa démission. Un vote de confiance devait avoir lieu ce vendredi soir au Parlement d'Athènes.

Dans l'attente de ce vote, les marchés se sont montrés de plus en plus inquiets sur le cas de l'Italie qui a été placée sous surveillance du FMI. La Bourse de Milan chutait ce vendredi de 2,66% tandis que les taux longs italiens ont atteint un nouveau plus haut, bien au-delà des 6% (6,4%).

A ce contexte très tendu, s'est ajouté un rapport sur l'emploi américain ressorti mitigé. L'économie américaine a créé un peu moins d' emplois qu'attendu en octobre (80.000 créations) mais le taux de chômage est revenu à 9%, son plus bas niveau en six mois.

Sur le front des valeurs

Dans le même temps, la cote parisienne a été animée par plusieurs publications de résultats. Ainsi, Alcatel-Lucent a-t-il été très lourdement sanctionné après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2011. Le titre de l'équipementier décroche de 17,06% et signe de très loin la plus forte baisse du CAC40.

Le regain d'inquiétudes sur la crise des dettes souveraines a de nouveau rattrapé les valeurs financières. Les quatres banques françaises BNP Paribas (-3,26%), Crédit agricole (-0,83%), Société générale (-3,71%), ainsi que BPCE (dont la filiale cotée Natixis cède 0,73% ) figurent au nombre des 29 institutions financières recensées comme systémiques par le Conseil de stabilité financière (CSF).

Seules quatre valeurs surnagent dans cet océan de rouge. En tête du CAC40, Bouygues prend 2,14% après avoir prévenu que sa participation de 30,7% dans le groupe Alstom, contribuerait à hauteur de 40 millions d'euros dans son bénéfice net du troisième trimestre, contre 23 millions sur la même période de 2010.

Essilor se distingue (+1,4%) grâce à son caractère défensif tandis que Safran profite d'un avis positif du courtier Bernstein pour grapiller 0,21%

Signe de ces temps de crise, Lafarge progresse de 0,46% après avoir annoncé à l'occasion de sa publication trimestrielle le lancement d'un plan de réduction de coût de 500 millions d'euros. Ce dernier devrait avoir un impact positif sur ses résultats 2012.

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Commentaires 2
à écrit le 04/11/2011 à 16:08
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Les traders sont pour certains des idiots. Ils devraient savoir que la chancelière n'a aucun pouvoir sur l'accroissement du FESF sans l'aval du Bundestag qui a d'ores et déjà indiqué qu'il ne rajouterait pas un liard dans ce bidule.

le 04/11/2011 à 17:45
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Les traders ont une petite part. Les fonds de pension une bien plus importante,mais comme ils sont multinationaux,la difficulté d'appréciation des politiques d'un continent sont plus mal apprehendées.reste les speculateurs patentés qui EUX sont de...

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