L'annonce d'un plan de privatisation du gouvernement britannique a lancé la spéculation sur le titre Eurotunnel ce matin et la confirmation du groupe ne fait que l'appuyer. Le gestionnaire du tunnel sous la Manche se porte en effet candidat au rachat d'High Speed One, la ligne à grande vitesse (LGV) qui relie Londres au tunnel.
Afin de renflouer ses caisses, vidées par les différentes aides accordées au plus fort de la crise financière, Londres a en effet décidé de privatiser un certain nombre de ses actifs, dont cette liaison ferroviaire. Ouverte en deux étapes en 2003 et 2007, elle a coûté 5,8 milliards de livres (6,2 milliards d'euros) au gouvernement britannique. Le gouvernement britannique pourrait la céder pour 3 à 4 milliards de livres (3,2 à 4,3 milliards d'euros) selon le quotidien britannique Daily Mail, qui précise que la période ne se prête pas à de telles cessions d'infrastructures.
Eurotunnel s'est dit "évidemment" candidat au rachat, "d'abord parce que c'est le prolongement du tunnel" et parce qu'il est "spécialiste du ferroviaire, eurotunnel étant la voie la plus chargée au monde, il y a une logique", a précisé un porte-parole de l'entreprise. En revanche, le groupe ne sait pas quel sera le prix de cette voie.
De plus, SG Securities, le broker de Société Générale a presque doublé son objectif de cours sur le site, le faisant passer de 4,9 à 8 euros. A la Bourse de Paris, le titre Eurotunnel a eu une évolution chaotique. Il a pris jusqu'à 2,43% dans la matinée, avant de redescendre à -1,31% à 7,30 euros à la clôture.
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