Le titre EADS est encore à la peine à la Bourse de Paris. Avec Pernod Ricard, dégradé par Exane, il enregistre l'une des rares baisses de la séance: -1,7% à 14,45 euros. Depuis deux jours, la flambée de l'euro face au billet vert place le groupe aéronautique européen en difficulté.
Evoluant dans un marché mondialisé où les échanges se font en dollar, Airbus, la principale filiale du groupe, perd en compétitivité au fur et à mesure que la monnaie américaine se déprécie. L'effet est mécanique. Moins la valeur du dollar est élevée, plus l'écart entre les ventes du groupe (en dollar) et ses coûts de production (en euro) est grand.
EADS a déjà prévenu il y a quelques mois qu'au-delà du seuil de 1,35 dollar, toute augmentation de 10% de l'euro par rapport au billet vert représente un coût de 1 milliard d'euros pour son groupe. Thomas Enders, le président d'Airbus, a ajouté sur BFM qu'avec un euro à 1,49 dollar, la survie même de l'avionneur était menacée, car il risquait de devoir vendre ses appareils à perte. Or, dans l'après-midi, la monnaie européenne est montée à son plus haut niveau depuis quatorze mois, à 1,4920 dollar, avant de redescendre légèrement sous le seuil de 1,49 dollar.
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