Bourse : krach, chute ou capitulation ?

Par Olivier Provost  |   |  267  mots
La semaine noire que viennent de vivre les marchés n'est pas à proprement parler un krach. Mais comment alors qualifier cette chute importante et continue des marchés ?

Les acteurs et observateurs des marchés se posent la question depuis quelques jours face a la dégringolade des Bourses, quel mot employer ?
Peut-on notamment parler de krach ? Ce vocable designe une chute très importante et très localisée dans le temps comme on en avait connu en
1929 ou en 1987.

Si le Dow Jones était resté jeudi soir sur son plus bas (-9,2%) soit mille points de perdu en quelques heures, on aurait pu parler de krach. A  -3%, le mot parait excessif. Dans le cas d' une séance comme celle de ce vendredi à Paris ou le Cac perd un temps plus de 5%, on parle souvent de mini krach. Le commentaire se corse quand il faut qualifier la tendance sur une période un peu plus longue telle cette semaine noire que viennent de vivre les marchés.

Difficile de parler de krach sur cinq jours ou alors de krach "rampant". Chute assurément (plus de 10% de baisse à Paris). Mais le mot a la mode dans les salles de marché, c'est celui de capitulation, quand les opérateurs baissent les bras, renoncent à rechercher les quelques perles susceptibles de surnager dans la tourmente selon une stratégie de "stock picking" et se mettent a vendre tout massivement. Comme jeudi soir à wall street même si une erreur technique supposée a, peut être, accentué le mouvement. Si l'heure de la capitulation a sonné, inutile de résister. Comme le disent les boursiers, on ne fait pas pipi contre le vent. Les vendeurs à découvert, ceux qui shortent les valeurs, peuvent se frotter les mains.