Le CAC 40 retombe sous les 3.000 points

Par latribune.fr  |   |  446  mots
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L'indice parisien a de nouveau plié sous le poids de la crise des dettes souveraines en zone euro. Il affiche un repli de près de 5% sur la semaine.

"Tout est à vendre!" titrait sur le ton de l'ironie les équipes d'Aurel BGC dans une note ce matin. En voyant le comportement actuel des bourses européennes, on serait tenté de le croire. S'il est difficile de parler de capitulation, un terme désignant l'action pour les investisseurs de solder leurs positions en masse sans distinction entre les classes d'actifs, les pressions vendeuses sont réelles.

Ce vendredi, le CAC 40 a ainsi tenté tant bien que mal de conserver le seuil des 3.000 points. Sans succès. A la clôture, l'indice recule de 0,44% à 2.997,01 points, sous le coup des inquiétudes sur la crise de la dette. Le franchissement à la baisse de ce niveau constitue un seuil psychologique important à un moment où les niveaux de volatilité ne parviennent plus à redescendre à leurs niveaux précédant la perte du "triple A" des Etats-Unis fin juillet. C'est la première fois que le CAC 40 repasse sous les 3.000 points depuis le 5 octobre.

Dans le rouge dès les premiers échanges,  le marché est bien parvenu à se redresser un temps sur des rumeurs concernant le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Ces spéculations évoquent la possibilité pour la Banque centrale européenne (BCE) de prêter de l'argent au Fonds monétaire international (FMI) afin d'aider les pays de la zone euro. Selon des traders, la BCE serait également de nouveau intervenue sur le marché secondaire pour acheter des obligations espagnoles et italiennes. Des manoeuvres qui interviennent alors que le rôle de la banque centrale dans une sortie de crise est au coeur du débat.

Cette perspective n'a néanmoins pas permis à la Bourse de Paris de sortir de l'ornière après une semaine passée presque entièrement dans le rouge. Le CAC 40 affiche un repli hebdomadaire de 4,84%. Le tout dans des volumes d'échanges qui n'ont pas excédé les 2,8 milliards d'euros sur l'indice depuis lundi.

Dans ce contexte, les valeurs cycliques sont les plus chahutées. La plus forte baisse revient à Vallourec (-2,28%), suivi d'ArcelorMittal (-2,1%) et de Vinci (-1,97%).

Les valeurs financières ont de nouveau été délaissées. Société Générale cède 1,65%, BNP Paribas 1,47% et Crédit Agricole 1,22%.  L'assureur Axa perd 1,09%.

Une fois de plus, le compartiment défensif a joué son rôle de valeur refuge à l'image de Safran (+3,18%), Suez Environnement (+2,51%) ou encore Vivendi (+2,36%).

Sur le marché des changes, l'euro continue de perdre du terrain sur le billet vert et cote 1,35 dollar. Et cela alors que les cours de l'or noir subissent quelques prises de bénéfices : le WTI est à plus de 98 dollars et le Brent de la Mer du Nord à 108,20 dollars le baril.