Poussée de fièvre acheteuse sur Atari

Depuis près d'une semaine, le titre de l'éditeur de jeux vidéos connaît une activité anormale. L'action s'est envolée de plus de 70 % dans des volumes d'échange allant jusqu'à 11 % de son capital.
Copyright Reuters

Qu'est ce qui fait courir l'action Atari à la Bourse de Paris ? La question se pose alors que le titre s'est envolé de plus de 70 % en moins d'une semaine, réduisant sa perte annuelle à environ 35 %. Et ce dans des volumes anormalement étoffés.

Le titre s'adjuge encore plus de 6 % ce mercredi en matinée dans des volumes déjà nourris de 350.000 titres et au dessus de la moyenne à 200 jours (160.000). Déjà hier, la valeur avait bondi de 6,41 % sachant que 1,43 million de titres (5,7 % du capital) avaient été échangés. Soit près de 9 fois la moyenne mobile à 200 jours. Et cela, après des transactions de 1,12 million de pièces (4,43 % du capital) jeudi, de 2,88 millions (11,5 % du capital) vendredi et de 980.323 (3,92% du capital) lundi.

Certes, l'action a touché un plus-bas historique le 22 novembre à 0,9 euro. Mais cela ne saurait justifier cette fièvre acheteuse. Pas plus que la montée de l'actionnaire de référence (BlueBay Asset Management) à près de 30 % du capital de la société le 10 novembre, ou que les résultats semestriels publiés le 8 novembre. "Aucune information nouvelle n'est susceptible de justifier ces mouvements", a indiqué Atari vendredi soir.

Une évolution boursière qui n'est pas sans rappeler celle de Belvédère en novembre 2010. Des opérateurs avaient été pris à contre pied après avoir procédé à des ventes à découvert de CFD - instruments financiers permettant de prendre position sur un actif sans l'acheter ni le vendre, seule la différence (gain ou perte) étant crédité ou débité sur le compte - par anticipation de mauvaises annonces. Malheureusement la société avait envoyé des signaux positifs provoquant un débouclage à la hâte des positions.

Une telle situation serait-elle en train de se produire ? Le suspens ne devrait pas perdurer. Selon les statuts du groupe, « les déclarations de franchissement de seuil sont fixées à 2 % du capital et doivent être transmises dans les 5 jours ». Encore faut-il que la spéculation ne provienne pas de transactions réalisées par des « day traders », et dénouées dans la journée. Car dans ce cas, on n'en saura pas davantage.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.