Le CAC 40 débute la semaine en baisse, affecté par l'annonce de Moody's relative à la révision des notes des pays de l'Union Européenne au premier trimestre 2012. Vers 12h45, l'indice parisen recule de 0,90% à 3143,77 points. Ailleurs en Europe, le Dax rend 1,36%, le Footsie 0,59%, le Ftse Mib 1,59% et l'Ibex 1,57%.

"Après les fortes tensions des derniers jours, le pacte entre les états européens et l'annonce de la mise en place du précoce MES et d'une augmentation des capacités de soutien du FMI seront-ils suffisants pour permettre un retour de la confiance des investisseurs en la zone euro ?" se demande Aurel BGC dans sa note matinale. A en croire l'agence de notation Moody's la réponse est négative.

Alors que le marché s'attendait à la réaction de l'agence de notation Standard & Poor's après le sommet européen des 8 et 9 décembre, c'est sa rivale Moody's qui a fait part de son pessimisme quant à la portée des décisions prises. "L'absence de mesure pour stabiliser les marchés du crédit à court terme implique que la zone euro, et l'Union Européenne dans son ensemble, restent exposées à de futurs chocs et que la cohésion de la zone euro est menacée de manière permanente", indique l'agence de notation dans un communiqué. En clair, Moody's estime que rien n'a été durablement réglé et que la crise en reste à un stade critique et instable. Conséquence, "à moins que les conditions du marché du crédit ne se stabilisent dans un avenir proche" l'agence de notation réexaminera les notes des pays de l'Union Européenne "durant le premier trimestre 2012".

Une annonce qui devrait focaliser l'attention des investisseurs durant toute la séance tant l'agenda macroéconomique est anémique.

Sur le front des valeurs

Malgré le relèvement de recommandation de Deutsche Bank sur le secteur bancaire européen - l'intermédiaire est passé de « négatif » à « neutre » - les valeurs bancaires sont à la peine. Société Générale lâche 5,09%, BNP Paribas 3,51%, Crédit Agricole (-2,54%). Hors CAc Natixis perd 2,85%.

Les valeurs cycliques sont également mal orientées à l'image d'ArcelorMittal (-3,50%), Renault (-2,07%), Lafarge (-1,69%) ou encore Schneider Electric (-1,30%).

Alstom (-1,49%) ne profite pas de l'annonce, dimanche, de la signature d'un contrat d'une valeur de près de 400 millions d'euros portant sur la construction de la centrale électrique au gaz de 728 MW d'Al Mansuriya, au nord-est de Bagdad.

A l'inverse, seule les valeurs défensives évoluent dans le vert. Plus forte progression, Vinci gagne 1,06% suivi de près par Pernod Ricard (+0,97%) ou encore par Essilor International (+0,61%).

Hors CAC

Areva a demandé la suspension de sa cotation. Le titre dégringolait de 11,46% en pré-ouverture. Alors que le groupe nucléaire doit présenter mardi son nouveau plan stratégique visant à améliorer sa rentabilité, La Tribune indique que, selon des sources concordantes, Areva devrait annoncer de nouvelles provisions de l'ordre de 1 milliard à 2 milliards d'euros et une perte nette cette année.

Thalès (+1,07%) bénéficei d'une déclaraion du ministre australien de la défense. Selon Stephen Smith, le groupe est en pole position pour un contrat de 1,5 milliard de dollars australiens (1,14 milliard d'euros) sur la fourniture de véhicules blindés légers.

Devise et Pétrole

La monnaie unique est en repli face au billet vert. Vers 12h45, un euro s'échangeait contre 1,326 dollar (-0,92%). Dans le même temps, les cours de l'or noir se repliaient. Le baril de Brent de la Mer du Nord lâchait 1,09% à 107,44 dollars tandis que le WTI valait 98,12 dollars (-1,30%).