Le CAC 40 résiste à la dégradation annoncée de la France par S&P

Après avoir perdu jusqu'à 1,5% dans les minutes qui ont suivi l'évocation de la dégradation de la France par Standard & Poor's, le CAC 40 a repris ses esprits et a refait une grande partie de ses pertes. Au final, l'indice parisien termine sur un repli de 0,11%
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Le vent d'optimisme qui a soufflé sur le marché parisien aura fait long feu. Après avoir pris jusqu'à 1,37%, le CAC 40 a inversé la tendance sur fond d'annonce, non confirmée, de la perte du triple A français. Selon une source gouvernementale, Standard & Poor's aurait dégradé la France, tandis que L'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg conserveraient le leur. Après une réaction épidermique à cette annonce, le marché s'est repris pour finalement terminer sur un repli de 0,11 % à 3.196,49 points.

Ailleurs en Europe, le Dax reculait de 0,58%, tandis que le Ftse Mib milanais lâchait 1,2% et le FTSE londonien se repliait de 0,46%. De son côté, à Madrid, l'Ibex 35 gagnait 0,28%.

L'annonce de la perte du sacro-saint triple A par la France aura fait l'effet d'une douche froide. Mais après avoir violemment décroché  - le CAC 40 a perdu jusqu'à 1,5% - le marché parisien a rapidement repris ses esprits. Outre le fait que la dégradation est , selon les analystes, déjà dans les cours le marché bénéficie actuellement d'un vent porteur.

Un optimisme dû, selon Fabrice Cousté, directeur général de CMC Markets France, à la conjonction de deux facteurs. D'une part par la conférence de presse de Mario Draghi, jeudi, lors de laquelle le président de la BCE s'est félicité de l'impact positif des mesures non conventionnelles engagées pour assurer la liquidité du système bancaire. Mais aussi, et surtout, par le succès des adjudications souveraines européennes qui « sur la capacité de l'Espagne et de l'Italie à regagner la confiance des investisseurs ». SI ce vendredi l'émission obligataire à moyen terme italienne n'a pas suscité l'engouement qu'a connu hier l'adjudication espagnole, Rome a placé pour 4,75 milliards d'euros d'obligations à trois et six ans à des rendements en baisse par rapport aux adjudications comparables des derniers mois. Notamment pour les titres à trois ans dont le rendement moyen est ressorti à 4,83%, contre 5,62%.

Par ailleurs, sur le front des statistiques, les investisseurs ont été favorablement surpris par l'indice de confiance des consommateurs américains en janvier. Selon les données publiées par l'université du Michigan qui calcul cet indice, le moral du consommateur américain a poursuivi son rebond début janvier pour atteindre un plus haut niveau depuis huit mois. alors que le consensus tablait sur 71,5 points, l'indice est ressorti à 74 points. Un bond principalement dû à "l'annonce d'un recul du taux de chômage à 8,5% sur le mois de décembre (son plus bas niveau depuis 2009) et au recul des prix alimentaires et énergétiques sur le début du mois" estime Aurel BGC.

Cette bonne surprise a fait passer au second plan le mauvais chiffre de déficit commercial des Etats-Unis. Attendu à 45 milliards de dollars, il a atteint en novembre 47,8 milliards de dollars.

Sur le front des valeurs

Les composantes du secteur bancaires ont été les principales contributrices à la résistance de l'indice. Et notamment BNP Paribas qui, plus forte progression, s'est adjugé 2,52%. De leur coté, Société Générale a pris 0,28% tandis que Crédit Agricole s'est replié de 0,38%.

Egalement bien orientées, les valeurs cycliques ont profité de l'optimisme qui a régné sur le marché. Ainsi Alstom a gagné 2,28%,  Schneider Electric 1,39%, Saint Gobain 1,14% ou encore Lafarge 0,48%.

EADS a pris 0,46%. Airbus a annoncé la signature par Volaris, compagnie low-cost mexicaine, d'un accord portant sur l'acquisition de 44 monocouloirs.

Plus fort repli, Technip a lâché 2,41% sur fond de repli des cours du pétrole.

Hors CAC

Air-France-KLM (-1,07%) a présenté un plan à trois ans destiné à restaurer sa rentabilité, dans le cadre duquel le groupe espère réduire de deux milliards d'euros sa dette nette à fin décembre 2014.

Seche Environnement s'est adjugé 5,98%. La sortie de la société du capital de la Saur est désormais une hypothèse de travail sur laquelle travaillent certaines parties prenantes au dossier, ont indiqué à Reuters plusieurs sources proches de l'entreprise.

Eutelsat a perdu 5,88%. L'opérateur espagnol d'autoroutes Abertis a placé la moitié de sa participation dans l'opérateur de satellites, soit environ 16% du capital, avec une  décote d'environ 6%.

Devise et Pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique est repassée sous le seuil de 1,27 dollar. A la clôture des marchés européens un euro s'échangeait contre 1,2679 dollar (-1,115%). Dans le même temps, le baril de Brent de la Mer du Nord lâchait 0,47% à 110,68 dollars tandis que le WTI reculait de 0,21% à 98,90 dollars.
 

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Commentaires 5
à écrit le 16/01/2012 à 5:08
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le cac 40 résiste:c'est heureux!d'abbord pour les cours d'action et dividendes versés qui sont une richesse pour la france.ensuite parce que c'est un point d'optimisme:tout ne va pas si mal dans la france réformée du président sarkozy.il faut que les...

à écrit le 15/01/2012 à 11:26
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Il serai plus réaliste de dire que toutes transactions automatiques ont été maitrisé afin de parer a la catastrophe mais lundi nous verrons bien!

à écrit le 13/01/2012 à 22:34
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Des acquis sociaux qui coutent très cher . Voici les résultats de 30 années de politiques irresponsables .Les bourses et l'Euro se tiennent sur un tremplin avant le grand plongeon .

à écrit le 13/01/2012 à 18:20
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En réalité tout le monde se contrefiche de ce AAA car plus personne ne va l'avoir et qu'il ne correspondra donc à plus rien dans la nomenclature. Les marchés se plombent eux-même. Si ils veulent prêter à des taux usuraires, c'est pas grave ils devron...

à écrit le 13/01/2012 à 17:45
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Le CAC résiste ? L'euro aussi ? C'est impossible, les 2 vont se dégrader en toute logique.

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