Wall Street pénalisée par les prévisions de croissance en Chine

Par Reuters  |   |  359  mots
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Les places américaines ont clôturé en légère baisse ce lundi alors que Pékin a abaissé ses perspectives de croissance pour 2012.

Les marchés d'actions américains ont terminé en baisse lundi, tirés vers le bas par les valeurs liées à l'énergie et aux matières premières après l'abaissement par Pékin des perspectives de croissance chinoise pour 2012.

Les statistiques montrant une accélération de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis en février n'auront donc pas suffi pour inverser la tendance.
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a ramené l'objectif de croissance de 8% à 7,5% pour 2012, pour laisser à l'économie davantage de marge de manoeuvre pour ralentir si nécessaire. 

Les titres des groupes liés aux matières premières, traditionnellement sensibles aux données macroéconomiques chinoises, ont été les plus affectés, comme en témoigne le repli de 1,6% affiché par l'indice sectoriel se S&P. Sur le Dow Jones, le recul du jour a été accusé par Alcoa avec une perte de 3,61% à 9,87 dollars.

"Avec l'abaissement par la Chine de sa perspective de croissance, l'inquiétude a surgi de voir un ralentissement économique plus fort", a déclaré Kate Warne, stratège investissement chez Edward Jones.

L'indice ISM des services aux Etats-Unis a montré une croissance à un plus haut d'un an le mois dernier dépassant les attentes des analystes. Selon Kate Warne, les investisseurs ont privilégié la piste des prises de bénéfices à celle de l'optimisme vis-à-vis de l'économie américaine.

Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a perdu 0,11%, 14,76 points, à 12.962,81, le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, s'est a cédé 0,39%, 5,30 points, à 1.364,33 et le Nasdaq, à forte pondération technologique, a abandonné 0,86%, 25,71 points, à 2.950,48.

En plus des craintes provoquées par les annonces de Pékin, les investisseurs ont froidement accueilli le message envoyé par la Grèce qui s'est dite prête à contraindre les opérateurs à prendre leurs pertes sur la dette souveraine émise par Athènes.

La publication en Europe d'indices montrant un ralentissement de l'activité des entreprises a rappelé aux investisseurs que le Vieux continent patine et prend le chemin de la récession alors que ses dirigeants semblent manquer d'imaginations pour soutenir la croissance.