Les Bourses européennes réveillées par des signes de reprise

Paris en hausse de 1,72%, Francfort qui frôle les 7.000 points et Londres qui gagne 1,07%... les marchés européens ont regagné en confiance ce mardi. Des indices statistiques positifs en Allemagne et aux Etats-Unis contribuent à ce regain.
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Le CAC 40 reprend des couleurs. A la clôture, La Bourse de Paris a terminé à son plus haut niveau depuis début août, en hausse de 1,72% à 3.550,16 points dans un volume d'échanges de 2,984 milliards d'euros.

Les avancées en Grèce, avec la signature prochaine d'un second plan d'aide ont contribué à ce regain. Plus encore, L'indice ZEW du sentiment des investisseurs allemands et les ventes au détail aux Etats-Unis affichent des résultats satisfaisants. En effet, le moral des professionnels de la finance a bondi une nouvelle fois en mars en Allemagne, selon le baromètre publié par l'institut ZEW. Cet indice affiche son niveau le plus haut depuis juin 2010. Le baromètre s'est établi à 22,3 points, contre 5,4 points en février et un consensus d'analystes qui tablait sur 10 points, selon Dow Jones Newswires. Côté américain, les ventes au détail ont augmenté aux Etats-Unis à leur rythme le plus rapide en cinq mois en février, +1,1%, selon des chiffres publiés mardi, confirmant la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.

A Paris, le secteur bancaire a été particulièrement recherché grâce aux avancées dans le dossier grec. Crédit Agricole a gagné 4,96% à 4,91 euros, Société Générale 2,44% à 24,57 euros et BNP Paribas 2,31% à 37,42 euros. Peugeot s'est adjugé 6,47% à 12,58 euros, Arcelor Mittal 3,85% à 15,50 euros. Dans ce contexte, la décision de l'agence de notation Standard and Poor's de réviser à la baisse, de stable à négative, la perspective de la note de Lafarge (+5,16% à 36,45 euros) n'a pas affecté le premier cimentier mondial.

Francfort: le Dax frôle les 7.000 points

Les bonnes statistiques ont également rassurés les investisseurs en Allemagne. L'indice Dax de la Bourse de Francfort n'a pas réussi à finir au-dessus de la barre des 7.000 points, dépassée en séance pour la première fois depuis sept mois, mais a néanmoins affiché une confortable hausse. L'indice a gagné 1,37% à 6.995,91 points.

Comme en France, les valeurs bancaires ont bénéficié d'un regain. Commerzbank a gagné 5,07% à 1,89 euro, plus forte hausse du jour, et Deutsche Bank 3,54% à 36,90 euros. Autre grand gagnant de cette journée, le distributeur Métro a gagné 4,27% à 29,31 euros. Munich Re a pour sa part avancé de 2,62% à 111,55 euros, après la publication de ses résultats annuels. Après avoir été durement touché par les catastrophes naturelles et par la crise de la dette en zone euro l'an dernier, le premier réassureur mondial veut croire à un retour à la normale cette année, avec un bénéfice net espéré d'environ 2,5 milliards d'euros.

En revanche le secteur automobile s'en tire moins bien. BMW a perdu 0,44% à 70,74 euros, après avoir émis des prévisions prudentes pour l'exercice en cours. Volkswagen a reculé de 1,57% à 137,60 euros et Daimler ne grignotant que 0,10% à 47,72 euros. Les constructeurs allemands, qui sortent d'une année faste, ont tous observé une grande retenue dans leurs prévisions 2012.

Londres:  hausse de 1,07%

Réchauffement également du côté de Londres. La Bourse britannique a terminé la séance de mardi sur une hausse de 1,07%, et reste dans l'attente du résultat de la réunion de la Réserve fédérale américaine. De son côté, le Royaume-Uni a annoncé un déficit commercial en janvier meilleur qu'anticipé à 7,5 milliards de livres (8,94 milliards d'euros) , après 7,2 milliards en décembre où il avait été en nette amélioration par rapport au mois précédent (8,9 milliards de livres).

"Les marchés européens ont également été portés par les nouvelles venant des Etats-Unis", a relevé Rebecca O'Keeffe, responsable des investissements chez le courtier Interactive Investor. 

Parmi les valeurs financières, le groupe HSBC a gagné 2,53% à 570,14 pence après avoir démenti des informations de presse sur son départ de marchés asiatiques, tandis que Lloyds Banking Group --en partie détenue par l'Etat britannique-- a progressé de 2,02% à 34,34 pence après avoir donné des détails supplémentaires sur des suppressions de postes annoncées il y a plusieurs mois.

Par ailleurs, l'action du groupe aérien International Airlines Group (IAG), issu de la fusion des compagnies British Airways et Iberia, a terminé dans le trio de tête à 169,22 pence (+4,41%). Dans la journée, les pilotes et le personnel de cabine d'Iberia, opposés à la création d'une filiale à bas coût, ont annulé leur mot d'ordre de grève qui devait s'échelonner durant 24 jours à compter du 16 mars, après avoir accepté une médiation du gouvernement.

En tête des valeurs en baisse, le groupe minier chilien Antofagasta, coté à Londres. Il a notamment annoncé un dividende plus faible que prévu malgré des bénéfices records notamment dopés par le cours du cuivre, et précisé être toujours à la recherche d'un directeur général après la démission surprise de Marcelo Awad annoncée le 7 mars. L'action Antofagasta a perdu 2,73% à 1.235,3 pence. Le titre du groupe britannique de capital-investissement 3i a profité de nouvelles rumeurs sur le dépôt d'une offre de rachat, cette fois par sa direction après des spéculations sur des intentions similaires de concurrents. Il a clôturé en hausse de 6,14% à 208,46 pence.

+ 2,08% à Milan

Enfin, en Italie Milan a pris 2,08% et l'EuroStoxx 50 des grandes valeurs de la zone euro a fini sur un gain de 1,69%.

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