La cloche retentit de nouveau à la Bourse de Tripoli

Fermée depuis février 2011, la Bourse de Tripoli a rouvert jeudi. Elle a fini stable, à 1.437,69 points.
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Tout un symbole. La Bourse de Tripoli a rouvert jeudi, après une fermeture de plus d'un an, conséquence de la rébellion qui avait débouché sur la mort de Mouammar Kadhafi. "Cette ouverture signale au monde que la Libye est maintenant un pays stable, où l'économie redémarre", s'est enthousiasmé Ahmed Karoud, directeur général de la Bourse de Tripoli, lors de la cérémonie de réouverture. Certes, l'économie libyenne, qui a dévissé de 60% l'an dernier, devrait commencer à recouvrer la santé en 2012, selon le Fonds monétaire international (FMI). Pour autant, la Bourse n'a pas rouvert en fanfare, loin de là, les investisseurs continuant de s'interroger sur la stabilité politique du pays.

 Trois ou quatre sociétés préparent leur introduction en Bourse

Au terme de ses 90 minutes d'échanges quotidiennes, la Bourse de Tripoli a fini jeudi à 1.437,69 points, stable par rapport au niveau auquel elle avait clôturé, fin février 2011, avant d'être fermée. Sur les 13 sociétés que compte le marché libyen, dix seulement cotaient jeudi, les autres n'ayant pas encore satisfait à de nouvelles exigences réglementaires. Composées essentiellement de sociétés de services financiers, comme Jumhiriya Bank, Sahara Bank et Wahda Bank, les entreprises cotées à Tripoli devraient être rejointes cette année par trois ou quatre valeurs des secteurs du pétrole et de l'immobilier, qui préparent leur introduction en Bourse, indique Ahmed Karoud. Qui précise que les IPO (initial public offerings) des opérateurs de téléphonie mobile Libyana et al Madar, prévues avant la guerre, auront lieu en 2013.

La Bourse lybienne pèse 3 milliards de dollars seulement

La Libye "espère devenir un centre financier liant l'Europe au reste de l'Afrique", poursuit Ahmed Karoud. Dans cette optique, le marché boursier libyen s'ouvrira bientôt aux investisseurs étrangers, lesquels pourront détenir jusqu'à 10% des titres. Mais le chemin vers "un centre financier" est encore long, pour une Bourse qui pèse 3 milliards de dollars seulement, contre 66 milliards pour la Bourse égyptienne, la plus importante d'Afrique du Nord.

 

 

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