Dividendes record à Wall Street

Grâce aux augmentations annoncées cette semaine par plusieurs banques, les dividendes versés par les entreprises du S&P 500 s'élèvent désormais à 263 milliards de dollars.
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Alors que les marchés américains ont touché ce jeudi leur plus niveau depuis juin 2008, les grandes entreprises américaines se montrent de plus en plus généreuses avec leurs actionnaires. Les dividendes versées par les entreprises composant le S&P 500 atteignent désormais leur plus haut niveau historique, selon les calculs d'Howard Silverblatt, analyste chez Standard & Poor's.

Après les hausses de dividendes annoncés en début de semaine par plusieurs banques, la somme de tous les dividendes s'élève à 29,02 dollars en rythme annuel. Cela représente pas moins de 263 milliards de dollars, soit un taux de rendement de 2,08%. Le précédent record avait été atteint en juin 2008 (28,96 dollars), juste avant le déclenchement la crise financière. Le point bas avait été touché en août 2009 (21,44 dollars). Depuis, les dividendes ont rebondi de 35%.

"Les dividendes sont de nouveau à la mode", explique Howard Silverblatt. Cependant, les montants reversés aux actionnaires "restent très faibles", souligne-t-il alors que la trésorerie des entreprises du S&P 500 dépasse les 1.000 milliards de dollars, un niveau jamais atteint. Les dividendes représentent en effet 30% des profits, contre une moyenne historique de 52%. L'an passé, le rendement moyen des actions était en outre plus élevé, de l'ordre de 2,22%.

A la date de mercredi, 397 des 500 sociétés du S&P 500 versaient des dividendes à leurs actionnaires. C'est quatre de plus qu'à la fin 2011, année durant laquelle 21 compagnies avaient initié le paiement d'un dividende (un autre record). Depuis le début de l'année, 117 entreprises ont relevé la rémunération de leurs actionnaires (trois seulement l'ont abaissée). Une tendance qui devrait se poursuivre au cours des prochains mois, notamment dans le secteur financier.

Mardi, plusieurs banques ont annoncé une hausse de leurs dividendes après avoir reçu le feu vert de la Réserve fédérale. JPMorgan, la première banque des Etats-Unis, avait fait savoir qu'elle allait porter son dividende trimestriel de 25 à 30 cents et racheter jusqu'à 15 milliards de dollars de ses propres actions. Wells Fargo avait indiqué un quasiment doublement du sien, de 12 à 22 cents.

D'autres banques, comme Goldman Sachs et Morgan Stanley, ont également été autorisées à relever leurs dividendes mais ne l'ont pas encore fait. Le secteur financier représente désormais 13,02% de l'ensemble des sommes reversées aux actionnaires. Une proportion en hausse mais qui reste nettement inférieure aux 30% touchés en 2007.

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