Mais c'est quoi ce délire ?

Par Marc Fiorentino (monfinancier.com)  |   |  645  mots
DR
C'est le grand délire en France. Les médias, les politiques s'excitent depuis que Mario Draghi a dit qu'il fallait un pacte de croissance. On nous explique même que c'est un miracle, que Draghi se range à l'avis de François Hollande, qu'après Merkozy ce serait Draghollande. Ces réactions, pathétiques, sont à la mesure du désespoir de la situation européenne.

QU'A DIT MARIO DRAGHI?

Il a dit que maintenant que la zone euro avait un pacte budgétaire, il fallait mettre en place un pacte de croissance. Que l'austérité seule ne pourrait jamais résoudre la crise.

QU'ONT ENTENDU LES "SPÉCIALISTES" FRANÇAIS?

Que Mario Draghi était favorable à un plan de relance. Le plan de relance c'est le grand espoir de ceux qui veulent que l'économie redémarre sans qu'on fasse d'efforts. Une petite prime à la casse, une allocation de plus, une hausse des salaires, tout cela à crédit alors que la dette explose, et hop, l'économie repart sans qu'on ait à faire de sacrifice.

LA RÉALITÉ SUR LA DÉCLARATION DE DRAGHI

Là où certains ont entendu révolution culturelle à la BCE, il s'agit de révolution structurelle. Ce que dit Draghi, c'est ce qu'il a toujours dit et ce qu'a dit l'Allemagne: il faut de l'austérité, mais aussi une réduction des dépenses publiques et une réforme révolutionnaire structurelle à l'image de ce que fait Mario Monti. On ne fait pas des cadeaux pour relancer à crédit, on fait sauter les verrous sur le travail, l'administration, les corporatismes qui brident la croissance. C'est tout le contraire de ce à quoi rêvent les partisans de la paresse comme méthode de sortie de crise.

LA BLAGUE DU JOUR

C'est la déclaration d'un des prétendants au poste de premier ministre, Jean-Marc Ayrault: 'la politique d'austérité mène dans le mur". Il a raison, l'Allemagne a mené une politique d'austérité ET des réformes structurelles pendant 20 ans, on voit où ça l'a menée....

L'ANGLETERRE ENTRE EN RÉCESSION

Pour se sortir de la crise, il faut passer par la case récession. C'est douloureux, brutal, mais il n'y a pas d'autre solution. Pour rebâtir sur des fondations saines pour l'avenir. L'Angleterre souffre, mais elle souffre comme a souffert l'Allemagne dans les années 90. Elle souffre car elle mène une révolution intérieure unique. Elle affiche certes son deuxième trimestre de contraction du PIB de suite, mais elle conserve la confiance des investisseurs et emprunte à des taux extrêmement bas.

ENCORE UNE BELLE SÉANCE POUR LE CAC

Avec une nouvelle hausse de plus de 2%. Deuxième séance de suite de fort rebond après la chute de lundi. Les valeurs bancaires se sont envolées. Il faut dire qu'elles sont à des cours qui sont dramatiques.

VERS UNE NOUVELLE COALITION EN HOLLANDE?

On peut encore éviter des élections anticipées en Hollande si le Parlement trouve une nouvelle majorité pour soutenir le plan d'austérité. Dans le cas contraire, dès cette fin de semaine, on lancerait des élections anticipées, probablement pour le 12 septembre.

A SAISIR AVANT LE 4 MAI !!!!!

Si ceux qui parmi vous sont imposés à l'ISF, vous avez la possibilité de le réduire à hauteur de 50% de votre investissement dans la limite de 90,000 euros par ménage en participant à l'augmentation de capital du spécialiste reconnu et respecté de l'énergie bois Cogra. Faites vite. www.Cogra.fr

NEWT GINGRICH

...se retire de la course des primaires républicaines. Je vous avoue que je pensais qu'il était déjà parti...

CE QUI EST BON POUR APPLE...

Apple serait-il devenu le General Motors d'aujourd'hui. Une seule action fait la hausse et la baisse du Nasdaq en particulier et des indices européens en général. Quand Apple s'envole après des résultats trimestriels hallucinants, tout monte. 9% de hausse d'Apple, 2.3% de hausse du Nasdaq, 1.4% de hausse du S&P. Ce qui est bon pour Apple est bon pour les États-Unis.

LA SEULE VRAIE QUESTION DU JOUR...

....est encore une fois dans le Parisien. A la une. "Où est passé le printemps?"....

GISCARD: POURQUOI JE VOTERAI SARKOZY

Franchement, Valéry, on s'en fout.

Marc Fiorentino, monfinancier.com