Wall Street finit en baisse, fébrile avant les chiffres de l'Emploi

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, fébrile à la veille de la publication du rapport mensuel sur l'emploi, le marché s'inquiétant en outre pour la zone euro après des commentaires de la BCE: le Dow Jones a cédé 0,47% et le Nasdaq 1,15%.
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Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 61,98 points à 13.206,59 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 35,55 points, à 3.024,30 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,77% (-10,74 points) à 1.391,57 points.

Après avoir brièvement salué le ralentissement surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, le marché s'est replié nettement, car il était "franchement concentré sur les chiffres de l'emploi de demain", a expliqué Gregori Volokhine, stratège chez Meeschaert, notant que les investisseurs manquent de "visibilité".

Pour Mace Blicksilver, du cabinet de gestion d'actifs Marblehead Asset Management, les investisseurs jugent que les chiffres de vendredi pourraient être "trop bons" à la lecture des chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage publiées jeudi.

Le ministère du Travail a indiqué que 365.000 demandes d'allocations de chômage avaient été déposées dans le pays du 22 au 28 avril, en données corrigées des variations saisonnières, soit 7% de moins que la semaine précédente.

Ces statistiques "renforcent l'idée selon laquelle la hausse des demandes (durant les semaines précédentes) a été biaisée par des facteurs saisonniers", a avancé Dick Green, analyste chez Briefing.com, se demandant si cela ne présageait pas de bons chiffres vendredi.

Or, a expliqué M. Blicksilver, "ces données économiques réduisent les chances d'une nouvelle mesure d'assouplissement monétaire", que Wall Street ne cesse d'appeler de ses voeux pour qu'elle redonne aux marchés un nouvel élan.

De même, la BCE a maintenu son taux directeur à 1%, sans annoncer de nouvelles mesures alors que l'économie de la zone euro est toujours précaire.

"Si la Fed arrête d'injecter des liquidités, si la BCE arrête d'injecter des liquidités ... comment les marchés vont-ils continuer à grimper?", s'est interrogé M. Blicksilver. "Le discours de la BCE montre que l'Europe n'est pas sortie du marasme", a résumé M. Volokhine.

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