Le CAC 40 reste mal orienté malgré le succès d'une émission obligataire italienne

La Bourse de Paris restait mal orientée lundi à la mi-journée, malgré une émission obligataire réussie en Italie, dans un marché toujours très déprimé par le blocage politique en Grèce. A mi-séance, le CAC 40 cédait 2,24% à à 3.059,66 points dans un volume d'échanges de 1,669 milliard d'euros.
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A 12h32, le CAC 40 cédait 2,24% à 3.059,66 points dans un volume d'échanges de 1,669 milliard d'euros. Un peu plus tôt, l'indice parisien est tombé à un nouveau plus bas en séance depuis le début de l'année à 3.046,66 points. Le succès d'une émission obligataire italienne très attendue ne permettait pas de redresser la tendance.

Rome a réussi à emprunter 5,25 milliards d'euros à moyen et long terme à des taux d'intérêt quasi stables à trois ans. "Une bonne surprise dans le contexte actuel où les risques de contagion demeurent très élevés", note Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis

. Le blocage politique en Grèce continuait de peser lourdement sur le marché parisien. Les rencontres entre responsables politiques n'ont pas permis d'obtenir la formation d'un gouvernement pendant le week-end et de nouvelles élections pourraient être convoquées en juin si aucune coalition ne voit le jour d'ici jeudi. "Ces élections ne conduiront pas seulement à un nouveau rejet éventuel des mesures d'austérité" imposées à Athènes, mais elles représenteront "un véritable référendum sur le maintien ou non du pays dans la zone euro", estime Markus Huber d'ETX Capital.

Autre motif d'inquiétude, la dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a battu en avril le record déjà historique du mois précédent, pour atteindre 263,5 milliards d'euros. Ce chiffre illustre les difficultés que traversent actuellement les établissements de la péninsule, très exposés au secteur de l'immobilier en plein marasme.

Enfin, le marché accueillait mal le recul de 0,3% en mars de la production industrielle en zone euro, qui confirme les difficultés économiques actuelles de l'Union monétaire.

Dans ce contexte, les valeurs cycliques, très dépendantes de la conjoncture, reculaient fortement. Peugeot cédait 3,87% à 8,49 euros, Bouygues 3,66% à 20,53 euros et ArcelorMittal 3,46% à 12,12 euros. Renault perdait 3,06% à 32,17 euros. Le constructeur estime que le dernier résultat trimestriel publié par son partenaire Nissan contribuerait à hauteur de 230 millions d'euros à son résultat net pour le premier semestre. Vivendi, qui publie ses résultats trimestriels après la clôture, reculait de 2,62% à 12,44 euros. Bolloré s'inscrivait en baisse de 1,97% à 159,50 euros, malgré des ventes en hausse de 18% pour les trois premiers mois de l'année.

A l'inverse de la tendance, Montupet gagnait 3,61% à 4,59 euros. L'équipementier automobile a publié un chiffre d'affaires en hausse de 4% pour le premier trimestre et table sur une croissance légèrement supérieure pour l'année.

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