Le marché obligataire passe en mode "risque"

Les couts d'emprunts d'Etats espagnols sont en chute libre après la confirmation de la décision de Moody's de ne pas reléguer la note de la dette souveraine espagnole dans la catégorie spéculative, ce qui donne lieu à un regain d'appétit pour le risque, alors que parallèlement les marchés actions restent bien orientés.

 Moody's a en effet exprimé sa confiance quant au fait que « le soutien de la zone euro et les efforts de réformes de Madrid permettraient à l'Espagne de conserver un accès au marché des capitaux à des taux raisonnables, lui donnant le temps nécessaire pour stabiliser la dette publique dans les années à venir ». Une décision qui met un peu plus la pression sur l?Espagne pour qu?elle formule une demande d?aide financière officielle.

 De plus, Berlin jusqu?à présent hostile à l'idée d'une intervention du MES et de la BCE serait disposé à accepter que le MES ouvre une ligne de crédit préventive pour venir en aide à l?Espagne. Madrid se dirige donc vers une demande d'aide à la zone euro et à la Banque centrale européenne (BCE) qui permettrait de faire baisser ses taux d'emprunt et faciliter son refinancement sur les marchés. Une demande qui pourrait intervenir d'ici la semaine prochaine, après le sommet européen qui aura lieu les 18 et 19 octobre prochain.

Le bund se tend

Une perspective qui fait chuter la prime de risque sur les rendements espagnols. Le 2 ans du pays dégringole de 31 points pour revenir à 2,71%. Idem pour le 5 ans espagnol qui chute de 31 points pour se négocier à 4,23%. Quant au 10 ans, qui sert de baromètre de la confiance des marchés, le rendement abandonne 32 points de base pour se négocier à 5,45%. Dans son sillage, le 10 ans Italien se détendait également de 16 points, revenant à 4,75% ce qui ramène le spread, c'est-à-dire l?écart des taux entre les deux pays à seulement 70 points de base.

En revanche, cette accalmie sur le font des marchés obligataires a limité l'appétit des investisseurs pour les obligations allemandes sur le marché secondaire, qui jouent le rôle de valeurs refuge en période d'aversion au risque.
Le bund allemand se tendait ainsi de 8 points pour se négocier à 1,62%. L?OAT française, dans une moindre mesure, connaissait le même parcours que l?obligation allemande en grimpant de 3 points pour se négocier à 2,23%.

 Plus d'actualité Bourse sur MonFinancier

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.